Parutions
Editions
- Le Horla et autres contes d’angoisse, dossier de lecture Antonia Fonyi, nouvelle édition, Paris, Flammarion, GF ; 409, août 2006, 254 p. (2,30 euros)
- Le Horla et autres contes fantastiques, éd. Marie-Louise Astre, Paris, Flammarion, GF, Etonnants classiques ; 11, août 2006, 160 p. (2,50 euros)
- Le Papa de Simon et autres nouvelles, éd. Nadine Satiat, 2e édition, Paris, Flammarion, GF, Etonnants classiques ; 4, août 2006, 162 p. (2,70 euros)
Matériel audiovisuel
Les Contes de la bécasse, texte intégal interprété par Yves Nayrolles, Livraphone, collection « Beaux textes et musique », juillet 2006, 4 CD audio, 4h30 d’écoute (23 euros le CD)
- vol. 1 : « La Bécasse » - « La Folle » - « Pierrot » - « Menuet » - « La Peur », 60 minutes.
- vol. 2 : « Ce cochon de Morin » - « Farce normande » - « Les Sabots » - « La Rempailleuse », 70 minutes.
- vol. 3 : « En mer » - « Un Normand » - « Le Testament » - « Aux champs » - « Un coq chanta », 70 minutes.
- vol. 4 : « Un fils » - « Saint-Antoine » - « L'Aventure de Walter Schnaffs », 70 minutes.
http://www.livraphone.com/product_info.php?products_id=2477&osCsid=9838812e306cdca87bb759c9ee2e6ab7
Evénements
« Boule de suif » chanté à New York
Le compositeur Stephen Hartke a mis en musique la nouvelle « Boule de suif » sur un livret de Philip Littell. L’opéra en deux actes créé au Glimmerglass Theater à Cooperstown (New York) en juin dernier devait s’appeler Boule de suif or the Good Whore mais il semblerait que le titre « politiquement incorrect » et jugé trop osé ait été modifié en The Greater Good. Pour connaître le nom des interprètes de cette nouvelle adaptation musicale, il suffit de se rendre sur le site du compositeur en cliquant sur le lien suivan :
http://www.stephenhartke.com/New/Boule.html
J’ai des nouvelles de Maupassant
Le Théâtre de la Presqu’île donnera le 24 août prochain à Menton (06) une représentation de la pièce J’ai des nouvelles de Maupassant, déjà évoquée dans les numéros précédents de Maupassantiana. Le spectacle aura lieu à l'Esplanade Francis Palméro sur le bord de mer.
Pour tout renseignement :
Théâtre de la Presqu’île
51 rue de Notre Dame
50400 GRANVILLE (France)
Réservations : 02.33.91.92.92
e-mail : theatre-presquile@wanadoo.fr
http://theatre-presquile.over-blog.com
Maupassant sur un plateau
Le Festival théâtre sur un Plateau d’Hauteville-Lompnès dans l’Ain comprendra une pièce tirée de récits courts de Maupassant. Jeudi 17 août 2006 à 20h00, la Compagnie La Charabotte interprètera Contes de Maupassant à la salle des Fêtes de Hauteville.
Présentation du spectacle : « A travers La Dot, La Parure, La Tombe, et Pierrot, Maupassant privilégie les humbles, paysans, employés, gueux, servantes, écrasés par leur condition sociale et par la perversité humaine qui, fatalement, en découle. Chaque nouvelle est une histoire de moeurs et d’usage, accueille tous les registres, du tragique au comique, en passant par le pathétique et le dérisoire. »
Renseignements et réservations :
Plein tarif : 13 euros - Tarif réduit : 7 euros - Carte Passion : 9 euros.
Compagnie La Charabotte : 04.74.35.15.12
Office du tourisme : 04.74.35.39.73
http://www.charabotte.com/plateau.htm
La Rafle est pour ce soir
Dans les numéros 16 et 19 de Maupassantiana (juillet et octobre 2005, rubrique Qui sait ?), nous évoquions le film de Maurice Dekobra – seule réalisation cinématographique de l’auteur à succès de La Madone des sleepings et de Fusillé à l’aube – La Rafle est pour ce soir (1954). Madame Solange Philippe – Monique Clarence à la scène – nous apprend qu’il y a peut-être un espoir de voir sortir le film en vidéo. Nous serions très contents d’avoir accès à ce long métrage, composé de sketchs tirés de deux récits maupassantiens : « La Morte » et « Le Papa de Simon ». Nos démarches n’auront donc pas été vaines.
Sur le film : fiche sur le site.
(Information fournie par Monique Philippe)
Maupassant dans l'enseignement secondaire
La rubrique est « en vacances » durant le mois d’août. Néanmoins, si vous avez connaissance de séquences pédagogiques valables ou si vous-même avez créé et mis en ligne des séquences et projets autour d’une oeuvre de Maupassant, n’hésitez pas à m’en faire part. L’information sera relayée par la revue et le site.
Boule de Surf, Maupassant sur le Web
Les domiciles parisiens de Maupassant
Le blog de l’Association Autour du père Tanguy, tenu par son dynamique président Bernard Vassor, a mis à la disposition des internautes une liste des différents domiciles parisiens de Maupassant. Ce site nous rappelle que Maupassant habita rue Clauzel, où se trouvait la boutique du Père Tanguy, marchand de couleurs peint par Van Gogh.
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2006/06/11/les-domiciles-parisiens-de-maupassant.html
« La Parure » et ses pastiches à Bizerte
Le blog du Lycée pilote de Bizerte en Tunisie présente le texte « La Parure » et propose une série de pastiches écrits par des élèves de l’établissement.
http://prince.unblog.fr/la-parure-de-maupassant/
http://prince.unblog.fr/pastiches-la-parure/
Maupassant chez Diogène
Diogène éditions libres, site suisse, met gratuitement à la disposition des visiteurs plusieurs titres de Maupassant téléchargeables au format pdf. Une heureuse initiative à saluer.
- Clair de lune (395,5 Ko)
- Contes de la bécasse (149,3 Ko)
- Contes divers [1875-1880] (564,8 Ko)
- Contes divers [1881] (229,8 Ko)
- Contes divers [1882] (439,9 Ko)
- Contes divers [1883] (448,1 Ko)
- Le Horla [1887] (191,3 Ko)
- Mademoiselle Fifi (556,8 Ko)
- La Maison Tellier (773,3 Ko)
- Contes du Jour et de la Nuit (47,3 Ko)
Outre les recueils de nouvelles, on pourra trouver deux romans :
- Mont-Oriol (819,8 Ko)
- Une vie (723 Ko)
http://www.diogene.ch/article.php3?id_article=84
Oeuvres maupassantiennes au format MP3
Les éditions Livraphone (voir plus haut rubrique Matériel audio-visuel) propose à leurs clients internautes de télécharger, pour 22,50 euros, au format MP3 le roman Bel-ami (10 heures d’écoute).
http://www.livraphone.com/product_info.php?products_id=2228
Le site Le Livre Audio, quant à lui, contient La Peur et autres récits d’épouvante (180 Mb). Le livre de 220 minutes d’écoute peut être téléchargé au format MP3 pour 16,95 euros.
http://www.lelivreaudio.com/store/product_info.php?products_id=105
Nouveautés sur Maupassantiana
L’internaute pourra consulter sur le site Maupassantiana plusieurs textes au format html :
- deux chroniques : « Saint-Ferréol » (Le Journal de Rouen, 21 juin 1885) et « Emile Zola » (La Revue politique et littéraire, 10 mars 1883).
- la nouvelle : « L’Armoire » (Gil Blas, 16 décembre 1884)
Les visiteurs pourront également lire des pastiches spirites de la comtesse Pillet-Will, deux interviews de l’au-delà récemment saisies :
- « L'Amour des femmes et les écrivains »
- « Les Fous et les irresponsables »
Histoire du vieux temps
Peu de personnes savent que Vincent Van Gogh adorait lire les oeuvres de Maupassant. Il en fait souvent part à son frère Théo. En août 1888, il évoque ainsi sa lecture de Pierre et Jean dans une lettre envoyée d’Arles :
« Suis en train de lire Pierre et Jean de Guy de Maupassant. C’est beau. As-tu lu la préface expliquant la liberté qu’a l’artiste d’exagérer, de créer une nature plus belle, plus simple, plus consolante dans un roman ? puis expliquant ce que voulait peut-être bien dire le mot de Flaubert : « Le talent est une longue patience », et l’originalité un effort de volonté et d’observation intense. »
Dans une autre lettre, il discute de « La Rouille », nouvelle qu’il avait sans doute lue en français comme la plupart des textes de Maupassant :
« Te rappelles-tu, dans Guy de Maupassant, le monsieur, chasseur de lapins et autre gibier, qui avait si fort chassé pendant dix ans et s’était tellement éreinté à courir après le gibier qu’au moment où il voulait se marier il ne pouvait plus, ce qui lui causait les plus grandes inquiétudes et consternations ? Sans être dans le cas de ce monsieur en tant que quant à devoir ou vouloir me marier, quant au physique je commence à lui ressembler. »
(Merci à André Haussy pour ces précisions)
En lisant
- Arthur Schnitzler, « Mademoiselle Else » (1924), dans Romans et Nouvelles, II (1909-1931), édition préfacée et annotée par Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent, traduction de Henri Christophe, Paris, L.G.F., La Pochothèque, Classiques Modernes, 1996, p.488-489.
Dans une station balnéaire autrichienne, Else découvre l’horrible projet de ses parents : afin de sauver la famille de la misère et de la honte, elle devra se donner à un riche homme d’affaires. Le monologue intérieur permet au lecteur de suivre les réflexions d’Else.
Etrangement inquiétant, gigantesque, le Cimone, comme s’il devait s’abattre sur moi ! Pas d’étoiles dans le ciel, pas encore. Cet air, c'est du champagne. Et l’odeur des prés ! Je vivrai à la campagne. J’épouserai un gros propriétaire et j’aurai des enfants. Le docteur Froriep est le seul peut-être avec qui j’aurais pu être heureuse. Quelles belles soirées, coup sur coup, l’une chez Kniep, et l’autre au Bal des Arts. Pourquoi a-t-il disparu si subitement… pour moi, du moins ? A cause de Papa ? Probable. J’aimerais lancer un salut à cet air, dehors, avant de redescendre parmi la racaille. A qui adresser ce salut ? Je suis toute seule. Je suis terriblement seule, personne ne peut l’imaginer. Salut à toi, mon bien-aimé. Qui ? Salut à toi, mon fiancé ! Qui ? Salut à toi, mon ami ! Qui ?... Fred ?... Penses-tu ! Voilà, la fenêtre restera ouverte. Même s’il fait frais. Eteindre la lumière. Voilà… Ah, la lettre ! Je la prends avec moi, au cas où. Mon livre sur la table de chevet ; je continuerai Notre coeur cette nuit, quoi qu’il advienne. Bonsoir, belle demoiselle dans la glace, gardez un bon souvenir de moi, et au revoir.
- Léon Daudet, Fantômes et vivants, dans Souvenirs et Polémiques, Paris, Robert Laffont, Bouquins, 1992, p.30.
Bien qu’en dehors des Soirées de Médan, où il figurait sa Boule de suif, il fût peu édité chez Charpentier, Maupassant venait rue de Grenelle. Il était alors de traits réguliers, brun, assez gras, lourd d’esprit comme un campagnard et généralement silencieux. Il ne souffrait pas encore de cette misanthropie, coupée de crises de snobisme, que déchaîna chez lui, quelque temps plus tard, la paralysie générale. Mais déjà il se frottait aux médecins comme à de merveilleux thaumaturges. Ils les questionnait longuement dans les embrasures de portes et dans les antichambres. C’était le temps du « document humain ». On disait : « Guy – tout le monde l’appelait Guy – est très consciencieux. Il se renseigne quant à certains cas pathologiques qui seront dans son prochain roman. » Il courait sur lui mainte anecdote scabreuse ou bizarre, et j’ai toujours pensé que son détraquement cérébral avait débuté beaucoup plus tôt qu’on ne l’avait cru. Il canotait, jouait les Hercule, affectait un profond mépris pour ces lettres qui le faisaient vivre et lui donnaient la célébrité. Flaubert, impitoyable bourreau du style et qui passa son existence à se martyriser lui-même dans son sinistre pavillon de Croisset […], guidait les débuts de Maupassant. Il le soumettait à ces vains exercices d’assouplissement littéraire qui ne sauraient former l’écrivain, car les tempéraments sont plus forts que tout, heureusement. Il le contraignait à remettre « cent fois sur le métier » ces histoires normandes, drues et salées, qui firent la première réputation du pauvre Guy. Il l’adorait expansivement comme il faisait tout, mais lui tourneboulait l’entendement de plus d’une manière, l’exhortait à la chasse aux conjonctions et aux mots répétés, à la pêche de la phrase musicale, à l’effort et au supplice de la perfection. L’autre était un gobeur, un de ces collégiens prolongés, comme il y en a tant, et qui jettent leur gourme aux approches de la quarantaine. Les tours que lui jouait son tréponème furent certainement amplifiés par l’absurde discipline de Flaubert, par l’usage immodéré du fameux « gueuloir ».
(Suite de ce « portrait » au prochain numéro !)
Qui sait ?
Dominique Garnier écrit actuellement un scénario tiré de la nouvelle « Histoire d’une fille de ferme » et destiné à France 2. Qui aurait plus de précisions sur ce téléfilm ?
(Réponse à la revue qui transmettra)
Bonnes vacances à tous !
Noëlle BENHAMOU