N°50-51 - Mai-Juin 2008






Parutions
Editions
- Vampires, anthologie dirigée par Estelle Valls de Gomis, Paris, Éditions Glyphes, collection Imaginaires, avril 2008, 264 p. (20 euros)
Anthologie contenant des textes de toutes les époques et d'auteurs divers comme Mistral et Maupassant.

- Guy de Maupassant, Coquineries, préface de Michel de Decker, Saint-Paul (87), Lucien Souny Éditions, collection Sortis de l'oubli, mai 2008, 280 p. (15 euros)
Recueil de 45 nouvelles amoureuses, érotiques ou paillardes et de 3 poèmes pornographiques.

- Guy de Maupassant, Le Docteur Héraclius Gloss, Paris, Éditions Allia, mai 2008, 128 p. (3 euros)
Postface de Bertrand Schefer, « Pythagore, c'est moi ».
http://www.alliaeditions.com/Catalogueview.asp?ID=426
(Source : Vigilibris)

Traductions
Guy de Maupassant, Bel-Ami, traduit en hébreu par Dorith Daliot-Rabinovitch, Sifei Hemed (Israël), Édition Yediot Sfarim, 2008, 381 p.
(Information donnée par Shoshana-Rose Marzel)

Numéros de revue
Bulletin Flaubert-Maupassant, n°20, 2007 [2008], 100 p. (12 euros)
Au sommaire :
- Éditorial, Daniel Fauvel (p.5)
- « La musique dans les romans de Maupassant », Laure Helms (p.7-20)
- « De la musique dans Fort comme la mort » : art décadent, art de la décadence », Catherine Botterel-Michel (p.21-32)
- « Dansez maintenant ! figures musicales et danse dans l'œuvre de Guy de Maupassant », Élisabeth Himber (p.33-44)
- « Maupassant et la musique », Jeannine Vieuxtemps (p.45-58) Varia
- « Madame Thomassin », Marlo Johnston (p.59-64) Documents
- « Poèmes autographes sur kakemonos (don de Maupassant à un ami : le comte Primoli) », Silvia Disegni (p.65-98)

Articles et contributions à des actes de colloques
- Kazuhiko Adachi, « La poésie réaliste de Maupassant », Études de Langue et Littérature françaises, n°92, Société japonaise de Langue et Littérature françaises, 2008, p.51-67.

- Kazuhiko Adachi, « Maupassant et le théâtre (2) : la réécriture d'un drame historique », Gallia, Bulletin de la Société de Langue et Littérature françaises de l'Université d'Osaka, n°47, 2008, p.61-69.

- Noëlle Benhamou, « De qui se moque-t-on ? La satire dans les « contes du prétoire » de Maupassant », p.165-181 dans Mauvais genre : la satire littéraire moderne, dir. Sophie Duval et Jean-Pierre Saïdah, actes du colloque organisé à l'Université de Bordeaux III du 16 au 18 mars 2006, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, Modernités, n°27, 2008, 466 p.

- Emmanuelle Giuliani, « Télé-Radio. L'espoir et la honte. La Maison Tellier », La Croix, n°38042, mardi 29 avril 2008, p.24.

- Yves Jaeglé, « France 2. 20h50/« La Maison Tellier » : « Le meilleur est devant moi », Bruno Lochet », Le Parisien, édition de l'Oise, n°19796, mardi 29 avril 2008, p.33.

- Yves Jaeglé, « Vu hier soir. La Cruauté de Maupassant », Le Parisien, édition de l'Oise, n°19797, mercredi 30 avril 2008, p.39.

- Valérie Monfort et Sébastien Le Clech, « Étude d'un motif romanesque : la scène de bal », La Nouvelle Revue Pédagogique, n°30, mai-juin 2008, p.20-33.
Cette séquence destinée à une classe de 2de de lycée s'appuie sur un corpus de 7 textes et des images. Parmi les extraits choisis, « La Parure » de Maupassant.

- Macha Séry, « La Maison Tellier », Le Monde, TV & Radio, du lundi 28 avril au dimanche 4 mai 2008, Cahier du Monde, n°19675, 28 avril 2008, p.11.

Matériel audiovisuel
Nasha Gagnebin, Les Tombales, sur le site Dailymotion, court-métrage couleurs en français sous-titré en anglais, Eicar, 2008, 7 minutes 11. (Mise en ligne : avril 2008)
http://www.dailymotion.com/group/courtdauteur/video/x52yrx_les-tombales_shortfilms
http://www.dailymotion.com/video/x52yrx_les-tombales_shortfilms
Consulter la fiche en ligne sur Maupassantiana : fiche Les Tombales (2008)


Evénements
Maupassant dans Méridienne
Fidèle à ses goûts et à la mission qu'il s'est donnée de diffuser des lectures de récits brefs dans son émission Méridienne, Claude Dalcher a choisi cinq Contes parisiens de Maupassant qui ont été lus par Viviana Aliberti du lundi 14 au vendredi 18 avril, de 11h30 à 12h, sur Radio Suisse Romande. Au programme :
Lundi 14 avril 2008 : 1) « Les Bijoux ».
Mardi 15 avril 2008 : 2) « A cheval ».
Mercredi 16 avril 2008 : 3) « Deux amis ».
Jeudi 17 avril 2008 : 4) « Le Parapluie ».
Vendredi 18 avril 2008 : 5) « Une aventure parisienne ».
Ces émissions peuvent être acquises sur demande au siège de RSR. Consulter le site :
http://www.rsr.ch/espace-2/meridienne/
http://www.rsr.ch/espace-2/meridienne/selectedDate/14/04/2008#lundi

La Maison Tellier sur France 2
Diffusé à 20h50 le mardi 29 avril dernier sur France 2, le téléfilm La Maison Tellier adapté par Colo Tavernier O'Hagan et réalisé par Élisabeth Rappeneau fut une cruelle déception pour tous les amateurs de Maupassant conteur. Il était en effet difficile de passer après Le Plaisir d'Ophuls. Tourné en partie à Senlis, le téléfilm respectait le cadre historique puisqu'il s'agissait d'un film en costumes. Cependant, le scénario était délibérément très éloigné du contenu de la nouvelle. Comme pour l'adaptation du roman Une vie (2005), Colo Tavernier O'Hagan désirait revisiter l'œuvre en faisant passer des idées féministes et donner à l'ensemble une vision plus acide, notamment en montrant la violence physique et le mépris subis par les prostituées. Des modifications et des suppressions - l'épisode du train avec le commis-voyageur, particulièrement réussi dans l'adaptation d'Ophuls avec Pierre Brasseur, était déplacé dans la ferme au moment du repas - ont donc été apportées à l'intrigue originelle. Odile Tellier a un amant parmi les habitués de la maison, alors qu'elle ne se cédait à un notable qu'au retour de la communion dans la nouvelle. Elle est beaucoup plus proche de ses pensionnaires que dans le récit, où l'auteur souligne qu'elles ne sont pas du même drap et que Madame, veuve respectable, tient à conserver ses distances avec ses employées. Dans la version télévisuelle, sa famille n'est d'ailleurs pas au courant de son activité. Elle a fait croire à son frère, avec lequel elle est brouillée, qu'elle tient un magasin de nouveautés. Elle devra donc faire la leçon à ses pensionnaires afin qu'elles évitent toute vulgarité et qu'elles surveillent leur langage lors de leur visite dans sa famille. L'une des filles tombe amoureuse d'un paysan présent au dîner de communion qui lui promet le mariage. Naïve, elle le croit et le revoit devant la maison où il la viole en compagnie de plusieurs compagnons éméchés. Réfugiée auprès de Madame Tellier qui la soigne comme sa propre enfant, elle déclare vouloir cesser cette vie de débauche qui l'empêche de mener une existence normale. Odile Tellier l'en dissuade et lui promet de la coucher sur son testament.
Le connaisseur de la nouvelle parue en 1881 ne devait pas chercher la fidélité au texte originel, transformé au point d'en déformer le sens voulu par Maupassant. Ce parti pris étant établi une fois pour toute (voir les interviews données dans la presse), le téléfilm se laissait regarder avec intérêt. Signalons toutefois que les filles, très jeunes - presque des enfants - et fraîches, contrairement à la nouvelle, avaient un vocabulaire ordurier, absent du récit, et avaient changé de noms. Pourquoi les avoir appelées Gueule d'Ange, Marie Salope, Framboise, Loulou et les avoir réduites à 4 dont deux sœurs ? La reconstitution de la vie en maison aurait été réussie, si elle ne correspondait davantage à l'ambiance d'un bordel parisien de luxe vers 1913, avec des filles raffinées sachant jouer du piano, qu'à celle d'une maison de province en 1880 avec des femmes rustiques. Par ailleurs, le téléfilm s'ouvrait sur le dialogue entre Félicie, nièce d'Odile, et une camarade, résumant la brouille entre sa tante et son père, sur un ton trop moderne et un vocabulaire très familier. Retenons néanmoins l'interprétation de Catherine Jacob (Madame Tellier), de Bruno Lochet (son frère Jean), d'Éric Métayer et de Vincent Winterhalter (les deux habitués de la maison).
Fiche consultable sur le site Maupassantiana : La Maison Tellier (2008).

Les Tombales en court-métrage
Nasha Gagnebin, qui vient de réaliser l'adaptation de « Les Tombales » visible sur le site Dailymotion, a bien voulu nous accorder une interview. Né en Inde, il a été adopté par des parents suisses. Après avoir fait sa scolarité secondaire en Suisse et en Nouvelle-Zélande, il a obtenu une Maîtrise en Histoire et Esthétique du Cinéma et en Sciences Politiques, ainsi qu'une Licence d'Anglais à l'Université de Lausanne. Son mémoire universitaire portait sur « Les politiques publiques cinématographiques helvétiques : le cas de la Loi sur le Cinéma de 1999 ». Dès 2006, il a intégré l'École Internationale de Création Audiovisuelle et de Réalisation (EICAR) à Paris. Voici donc les questions que nous lui avons posées, suivies des réponses que le jeune réalisateur nous a aimablement autorisée à reproduire dans la revue Maupassantiana.

- Noëlle Benhamou : Qu'avez-vous lu de Maupassant ? Comment avez-vous découvert ses œuvres ?
- Nasha Gagnebin : J'ai lu tous les romans de Maupassant sauf Fort comme la mort et Notre cœur. Et puis beaucoup de nouvelles. Sans pouvoir les citer toutes évidemment. Mais c'est en classe, lors de mes études secondaires au gymnase (lycée en Suisse), que je me suis intéressé à Maupassant. Ma professeure de français, Madame Hostettler, nous avait initiés à ses écrits avec Bel-Ami. Cette histoire m'avait emballé et j'ai décidé de choisir Maupassant en tant qu'auteur de Maturité (le Bac suisse). J'ai lu pas mal de ses récits pour préparer mon examen oral de français, et on peut dire que Maupassant m'a bien réussi. J'aime particulièrement le fait qu'il n'est pas autant irrité par la bourgeoisie que l'est Zola et qu'il traite de sujets parfois autant complexes sans forcément tomber dans la violence que Zola pouvait mettre dans ses textes. Je continue encore aujourd'hui de m'acheter un de ses livres pour bien commencer mes vacances.

- N.B. : Pourquoi avoir choisi d'adapter une œuvre de Maupassant et cette nouvelle en particulier à une époque où cet auteur est particulièrement à la mode ?
- N.G. : J'aime Maupassant depuis bientôt dix ans. J'aime ses contes et nouvelles, ses histoires et je trouve que Maupassant a une façon très cinématographique d'écrire. Si un scénario doit être descriptif, un scénario écrit à la Zola serait impossible à faire. Trop d'éléments pas forcément utiles seraient décrits. Maupassant sait écrire uniquement ce qui est utile. Comme dans un scénario. C'est donc assez simple d'une certaine façon d'adapter du Maupassant au cinéma ou à la télévision. Dans mon école, l'année passée, Coline Serreau était présidente du Jury. Elle nous avait encouragés à ne pas uniquement faire du cinéma avec nos idées et nos envies, mais également à adapter des nouvelles, des histoires déjà écrites. C'est ce que j'ai fait.

- N.B. : Aviez-vous vu l'adaptation des Tombales faite par Christophe Barratier avec Lambert Wilson ? (court-métrage 2000) Si oui, qu'en avez-vous pensé ?
- N.G. : Non, je n'ai jamais vu son adaptation et je ne savais même pas qu'il en existait une avant de commencer à tourner mon film. Et c'est bien ainsi. Sinon, je me serais comparé à son travail ce qui aurait été mauvais et néfaste pour ma propre vision des « Tombales ». Je l'ai filmé comme je me le représentais dans mon esprit et non pas en singeant une grosse production aidée par le CNC (Centre National de la Cinématographie). Je crois qu'il n'y a aucune comparaison possible à faire entre le sien et le mien, puisque mon court métrage était un exercice d'école tourné en HD avec des moyens financiers ridicules et une équipe de moins de 15 personnes sur le plateau, et que le sien était tourné en 35 mm avec une brochette d'acteurs tous connus et payés et des moyens de financements incomparables à ma production.

- N.B. : Votre court métrage se veut fidèle à l'époque de Maupassant (costumes, ambiance) et au texte (respect du texte, diction). N'avez-vous pas été tenté d'actualiser le récit, de le placer au XXIe siècle ?
- N.G. : J'ai été tenté de le placer au XIXe siècle. Cependant, je savais qu'un étudiant à l'École de Cinéma de Genève avait réalisé une adaptation moderne des « Tombales ». J'avais envie de réaliser un film avec des costumes d'époque et de garder un texte proche de l'original. C'était un petit challenge. Il faut tout essayer quand on apprend le cinéma. C'était une bonne occasion de me prouver que je pouvais faire un court-métrage avec quasiment pas d'argent et respecter plus ou moins l'auteur.

- N.B. : Dans le film, l'actrice choisie pour interpréter la tombale, veuve inconsolable, a environ le double de l'âge du comédien jouant le narrateur, plus naïf que dans le récit originel. Par ailleurs, à peine maquillée et ne faisant pas de clin d'œil complice à la fin, elle ne semble pas la femme fatale inquiétante du conte. Pourquoi avoir fait ces choix ?
- N.G. : L'actrice a passé plus de 30 minutes au maquillage. Si son maquillage n'est pas perceptible c'est donc que ma maquilleuse a fait du bon travail. Non, trêve de plaisanterie, j'ai choisi Anne Macina que j'ai rencontrée sur un autre tournage parce que j'aimais sa voix et que je savais qu'elle était bonne actrice. Pour l'homme, ce fut plus compliqué et un choix dans l'urgence. Je suis malgré tout satisfait de ce travail en équipe. J'avais envie de prendre un homme jeune et un officier bien plus âgé, pour montrer malgré tout que la veuve est une nymphomane, qu'elle se fiche de l'âge, qu'elle n'aime que les hommes, tous les hommes. L'adaptation cinématographique n'est pas une façon de réaliser à l'identique le récit d'un roman ou d'un conte. Elle permet au réalisateur de prendre ce qui l'intéresse et de modifier, çà ou là, des passages ou des gestes. Le maquillage n'a pas été quelque chose qui a retenu mon esprit lors de la lecture des Tombales. Et puis je trouvais qu'une femme non maquillée dans un cimetière était plus crédible qu'une femme, veuve de surcroît, outrageusement maquillée. La naïveté du jeune homme était ainsi doublement renforcée, par son jeune âge et par le fait qu'il est confronté à une femme, juste veuve. Aucun signe distinctif ne lui permettait de comprendre à l'avance qui elle était vraiment et qu'avec lui, le spectateur peut découvrir qui se cache derrière cette femme. Il était important d'être plus proche du spectateur que du lecteur, car dans cette adaptation, on ne commence nullement avec le dîner de Joseph de Bardon racontant à ses amis ses émois amoureux. Le clin d'œil n'a pas été mis en place car, je le répète, une adaptation cinématographique peut se permettre de ne pas respecter totalement le texte. Je trouvais que la sobriété du personnage collait mieux avec le jeu de l'actrice.

- N.B. : Le paysage (un cimetière en automne) et la musique (violoncelle) accentuent l'ambiance mélancolique de l'histoire. Les scènes d'intérieur (la chambre de la veuve) sont très sombres dans un décor dépouillé et sans la domestique présente dans le conte. Était-ce une volonté d'aller à l'essentiel - le film est très court - ou cela relevait-il d'une nécessité plus matérielle ?
- N.G. : Il y a un peu des deux. Un court métrage de 7 minutes doit forcément aller à l'essentiel. Tourner une trentaine de plans en deux jours et demi ne permet pas d'avoir trop de plans à tourner. C'est un calcul très technique inhérent à la production cinématographique. Et puis il y a des raisons budgétaires. Si l'école me prête une partie du matériel technique à savoir caméra, travelling et lumières, tout le reste est à mes frais. Location de véhicule, nourriture pour mon équipe, frais pour le matériel supplémentaire caméra et lumière… La domestique, n'apparaissant pas dans mon adaptation, ne perturbe pas l'histoire pour quelqu'un qui n'a jamais lu la nouvelle. Ce qui est inutile et coûteux est donc retiré.

- N.B. : Vous plairait-il d'adapter une autre œuvre de Maupassant, cette fois-ci pour un long métrage ?
- N.G. : J'aimerais beaucoup. Mais je sais que Bel-Ami et Une vie ont été adaptés pour France 2 et que Lionel Baier, un autre réalisateur suisse, a annoncé vouloir également travailler sur l'adaptation de Bel-Ami pour le cinéma. Mais avant de réaliser une autre œuvre de Maupassant, je dois me faire à l'idée que dès Juillet 2008, j'aurai terminé mon école et je devrai chercher du travail que je n'ai pas encore trouvé. J'ai donc d'autres préoccupations actuelles.

- N.B. : Que retiendrez-vous de l'univers de Maupassant ?
- N.G. : Je poserais plutôt cette question au présent. Ce que je retiens de Maupassant c'est une vision relativement moderne de la société avant l'heure. J'aime plaisanter et dire que si Maupassant avait voté aujourd'hui, il aurait probablement choisi le « Parti Radical (de gauche ?!) » et Zola aurait voté « Communiste » et que cette simple différence rend le personnage encore plus intéressant à mes yeux. Plus intéressant parce qu'il a une vision de la bourgeoisie de l'époque très intéressante, qu'il n'est pas souvent « méchant » et qu'il se plaît à rire des gens sans forcément les rabaisser. Un peu comme Bienvenu chez les Cht'is. Oui, c'est vrai, maintenant qu'on y pense, on peut vraiment affirmer qu'il était en avance sur son temps… ».

Prenez garde à l'amour !
Clémentine Célarié joue au théâtre de l'Atelier jusqu'au 28 juin (prolongations annoncées) un spectacle intitulé « Prenez garde à l'amour. Contes de Maupassant ». Comme son titre l'indique, la comédienne lit et vit un florilège de contes de Maupassant dans un décor dépouillé.
Théâtre de l'Atelier
1 place Charles Dullin
75018 Paris
Métro : Anvers ou Pigalle.
Réservations : 01.46.06.49.24
Spectacle du mercredi au samedi à 21h.
Le spectacle sera joué en Province.
Pour de plus amples renseignements, consulter le site du Théâtre de l'Atelier où se trouve le dossier de presse :
http://www.theatre-atelier.com/spectacle-prenez-garde-a-l-amour-contes-de-maupassant-34.htm
Quelques critiques :
- Article du Figaro daté du 30 mai dernier en ligne sur le site du journal :
http://www.lefigaro.fr/theatre/2008/05/30/03003-20080530ARTFIG00363-clementine-chez-maupassant-.php
- Article de Marie Audran paru dans Le Point, n°1864, en date du 5 juin 2008 :
http://www.lepoint.fr/actualites-theatre-concert/prenez-garde-a-l-amour/1040/0/250558

Maupassant sur scène
Le 27 mai 2008, à 19h30, Bernard Brossard a fait une lecture autour de Le Horla lors d'un dîner-spectacle au Théâtre de la Commune (Aubervilliers, 93).
Pour tous renseignements :
http://www.theatredelacommune.com/fr/diners.htm

Soutenance de master
Vendredi 30 mai 2008, Maïe Queinnec a soutenu son mémoire de master 1 de Lettres modernes sur « une peur obsessionnelle de Maupassant : la vieillesse » à l'Université de Bretagne Occidentale-Victor Segalen, en présence de Pierre-Jean Dufief et de Marie-France David-de Palacio.

Exposition Jean Gourmelin
Du 18 juin au 29 septembre 2008, le centre Georges Pompidou rend hommage à Jean Gourmelin (né en 1920) au travers d'une exposition de ses dessins. Le dessinateur et affichiste, proche de l'humour de Roland Topor, illustra entre autres les œuvres de Hugo, Rimbaud et Maupassant.
Entrée libre.
Pour plus de renseignements, consulter la page Web de la rétrospective :
http://www.cnac-gp.fr/Pompidou/Manifs.nsf/0/89CCF68A3D13CEA3C125743300312053?OpenDocument&sessionM=2.2.2&L=1


Maupassant dans l'enseignement secondaire
Séquence sur « La scène de bal »
Sur cette séquence destinée à une classe de seconde, voir l'article de la NRP référencé dans la rubrique Articles ci-dessus.

Étude de « Aux champs » en seconde
Sophie Defour propose une séquence « Roman et nouvelle - Le texte narratif court », récemment mise en ligne sur le site Weblettres, consacrée à l'étude de la nouvelle et de ses ingrédients narratifs à partir de « Aux champs » en classe de seconde.
http://www.weblettres.net/pedagogie/index.php?page=news&idnot=4802
Attention ! Ces documents, réservés aux enseignants, sont accessibles sur mot de passe uniquement. Pour l'obtenir, il suffit de se rendre sur le site Weblettres et de compléter le formulaire à cette adresse :
http://www.weblettres.net/pedagogie/index2.php?page=mp


Boule de Surf, Maupassant sur le Web
Maupassant et le Père Tanguy
Bernard Vassor met régulièrement en ligne sur le site de l'Association des Amis du Père Tanguy qu'il a créée des articles consacrés à Maupassant. Récemment, il a rendu accessible une lettre passée en salle des ventes à l'Hôtel Drouot. Il s'agit du document sur papier timbré envoyé à la comtesse Potocka le 17 mai 1888, par lequel Guy jure de ne jamais se présenter à l'Académie française.
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/05/18/maupassant-non-candidat-a-l-academie-francaise.html
On trouve aussi un article - « Rue Clauzel, une erreur sur l'adresse Guy de Maupassant » - dévoilant la véritable adresse de Maupassant rue Clauzel, mettant ainsi fin à une polémique datant des années 1930.
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/04/30/rue-clauzel-une-erreur-sur-l-adresse-de-guy-de-maupassant.html
Le site contient et accueillera d'autres articles sur Maupassant. A parcourir régulièrement.
L'Association organise une visite guidée du cimetière du Montparnasse le dimanche 6 juillet 2008, date anniversaire de la mort de Maupassant.

Joseph Primoli
Le site italien de la Fondation Primoli propose aux internautes de découvrir les archives du Comte Joseph Primoli (1851-1927), ami de Maupassant. Il guide vers un autre site Web dédié aux archives photographiques du comte qui réalisa des clichés de nombreuses personnalités de son époque et de son entourage. On trouvera ainsi 35 photographies de Maupassant.
http://www.fondazioneprimoli.it/
http://www.archivioprimoli.it

Site Dubut de Laforest
Nous poursuivons notre tour d'horizon de sites remarquables consacrés à des écrivains et artistes du XIXe siècle. Celui sur Jean-Louis Dubut de Laforest (1853-1902), bien connu des amateurs de romans populaires, et contemporain de Maupassant, a attiré notre attention. Son contenu présenté de manière originale et son caractère unique - à notre connaissance il constitue le premier site sur l'auteur de Le Gaga - valent une visite.
http://www.dubut-de-laforest.com/
http://www.dubut-de-laforest.com/menu.html
http://www.dubut-de-laforest.com/amis.html

Site littéraire Taste of Book
Le site littéraire Taste of Book, le site des dévoreurs de livres récemment créé par Sylvie et Jean-Pierre Noirault, passionnés de lecture, souhaite constituer une communauté de lecteurs. Chacun pourra partager ses impressions sur ses lectures, faire part de ses coups de cœur et trouver de nouvelles idées de lecture. Les œuvres de Maupassant figurent en bonne place. Chaque article décrivant le livre contient bien sûr un résumé mais aussi des informations complémentaires sur la période et le lieu de l'histoire, les principaux personnages, un site internet, etc. Ces éléments alimentent un puissant moteur de recherche permettant de trouver tous les livres qui ont pour cadre telle ville, telle région au cours de telle époque avec tel héros. Il est ainsi possible de trouver les livres de Maupassant qui se passent à Rouen... L'inscription est gratuite et permet aux internautes de bénéficier d'un module leur permettant de gérer les livres prêtés ou empruntés. Très astucieux !
http://www.tasteofbook.com
http://www.tasteofbook.com./auteurs/Guy+de+Maupassant

Nouveautés sur le site espagnol Guy de Maupassant
José Manuel Ramos, Webmaster du site espagnol « Guy de Maupassant », a récemment mis en ligne la version du roman Bel-Ami téléchargeable au format pdf (1,14 MB).
http://www.iesxunqueira1.com/maupassant/Novelas/BelAmi.pdf
Il propose aussi la chanson Bel-Ami dans diverses langues, notamment la version française chantée par Tino Rossi pour le générique du film de Willi Forst (1939).
http://www.iesxunqueira1.com/maupassant/belamisong.htm
On accédera également à ces nouveaux documents dans la section « Novedades » :
http://www.iesxunqueira1.com/maupassant/Novedades.htm

Maupassantiana
Le nombre croissant d'abonnés à la revue électronique gratuite Maupassantiana permet de rendre compte de l'utilité de cet envoi. Des étudiants communiquent désormais leur sujet de mémoire (master, thèse) ou la date de leur soutenance ; éditeurs, auteurs et réalisateurs prennent contact avec le Webmaster pour annoncer des événements.
Le site accueille une contribution inédite de Maria Cerullo, enseignante à l'université de Naples, consacrée à « La Lisibilité dans un texte littéraire à l'aide du Français Fondamental : l'exemple de Pierre et Jean de Guy de Maupassant et de Les Frères Zemganno d'Edmond de Goncourt ». Il s'agit de l'introduction en français du travail de ses étudiants italiens en langue italienne. L'ensemble est accessible au format PDF.
Le professeur John Robin Allen (Université du Manitoba, Canada) a mis au point le logiciel lexical Mots passants destiné à figurer sur le site. Ce logiciel sera accompagné de l'intégralité des contes et nouvelles dans plusieurs formats : html, pdf, Word et RTF. Il suffira de cliquer sur l'onglet « Mots passants » en page d'accueil pour accéder à toutes ces fonctionnalités.


En lisant
- Dr Maurice de Fleury, L'Angoisse humaine, avec une introduction touchant le renouveau de la psychologie, Paris, Les Éditions de France, 1924, p.175-176.
A propos de « Eros, polemos, atropos » (3e partie), le conte « Le Moyen de Roger » est étudié dans le chapitre 1 : « Les angoisses d'amour ».
     « Vous vous souvenez, n'est-ce pas, de ce conte admirable, Le Moyen de Roger. Maupassant n'a pas écrit de récit plus vivant, ni d'étude psychologique plus juste en sa simplicité sommaire. Roger vient d'épouser une jeune veuve, brillante et qui joue à l'intimider avec ses amicales moqueries. Elle y réussit au-delà de ses espérances : Roger, épris plus que jamais, mais trop ému pour demeurer ce qu'il est d'ordinaire, fait un début de nuit de noces lamentable. Tout à coup lui vient une idée. Il se lève, s'excuse, s'habille, va chez les filles épuiser l'excès de force qu'est son émoi, et revient près de sa jeune femme, beaucoup moins émotif qu'avant.
     Vaste domaine que celui de la maladie de Dupré ! [Psycho-névrose émotive]
     On me dira que le temps est passé des gens de cette sorte, que la génération présente pratique jusqu'aux confins de l'insolence la liberté d'esprit et le sans-gêne des propos ; qu'il n'y a plus, depuis la guerre, un amoureux transi, et que les femmes de ce temps ont plus à se louer du vif empressement des mâles que de leur courtoisie respectueuse. »


Qui sait ?
Une question, posée il y a longtemps déjà - dans le n°38, de mai 2007 -, était restée sans réponse : « Guy de Maupassant se citait très souvent et réemployait ses propres écrits. Qui sait comment il consultait ses précédents articles et contes parus en journaux ? A moins d'avoir une mémoire exceptionnelle, l'écrivain qui recopiait parfois mot à mot des phrases entières d'un article dans une nouvelle ou d'un conte vers un roman devait forcément se relire. En l'absence de volume (notamment pour certains contes jamais rassemblés), comment procédait-il ? Quel système utilisait-il ? »
En parcourant la Pléiade, on trouve la note suivante due à Louis Forestier, p.1444-1445 : « l'hypothèse la plus probable est que […] l'écrivain faisait recopier ou fournissait directement au prote les coupures diverses d'anciennes publications. […] Une telle procédure chez Maupassant montre avec quel soin il avait conservé le texte de ses publications originales dans Le Gaulois et Gil Blas. C'est à partir de ces dossiers qu'ont dû être constitués, en leur temps, Le Père Milon, Le Colporteur et la masse d'inédits fournie par les éditions Conard. » Voilà une amorce de réponse. Nous rappelons que 14 questions n'ayant pas trouvé réponses et les autres sont accessibles sur le site à la rubrique Qui sait ?

(Réponse à la revue qui transmettra)


Noëlle BENHAMOU

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