N°48-49 - Mars-Avril 2008






Parutions
Editions
- Guy de Maupassant, Nouvelles de la terre, Paris, France-Empire, Petites merveilles du XIXe siècle, 2008, 300 p. (19 euros)
Trente récits courts sur le thème du monde paysan et de la noblesse provinciale.

- Guy de Maupassant, La Sicile, Paris, Magellan & Cie, 2e éd., mars 2008, 80 p. (6 euros)
Récit extrait de La Vie errante. Datant de 1890, ce texte est dominé par l’exaltation du citadin que la ville a rendu malade. Les temples antiques isolés dans une campagne aride représentent la beauté idéale, antithèse de l’esthétique parisienne déjà décadente. Publié en partenariat avec le magazine Géo.

- Guy de Maupassant, Les Contes de la Bécasse, nouv. présentation, éd. Évelyne Amon, Paris, Larousse, Petits classiques Larousse ; 98, mars 2008, 270 p. (3,45 euros)
Édition destinée aux classes des Lycées. Texte intégral avec un dossier sur l’auteur et son œuvre, une adaptation aux enseignements et recommandations des programmes, le livret pédagogique du professeur pour exploiter l’œuvre sans difficulté, un site internet en évolution, etc.

- Guy de Maupassant, Bel-Ami, chronologie, présentation, notes, dossier, bibliographie mise à jour par Adeline Wrona, Paris, Flammarion, GF ; 1356, nouv. éd., mars 2008, 432 p. (3,30 euros)

- Guy de Maupassant, Pierre et Jean, présentation, établissement du texte, notes, variantes, dossier, chronologie, bibliographie par Antonia Fonyi, Paris, Flammarion, GF ; 1360, mars 2008, 285 p. (2,80 euros)
Première édition du roman proposant les variantes de « Le Roman », habituellement édité avec Pierre et Jean. D'après le manuscrit conservé à Austin.
(source : livre reçu)

- Guy de Maupassant, Nouvelles d’Afrique, 3e éd. revue et augmentée d'une préface [« L’Indigène et la Belle Orientale. Une Afrique fantasmée », p.7-13], de notes et d'une bibliographie par Noëlle Benhamou, Lyon, Éditions Palimpseste, collection Singuliers ; 1, mars 2008, 152 p. (13 euros)
Contient six nouvelles : « Marroca », « Mohammed-Fripouille », « Tombouctou », « Un soir », « Allouma » et « L’Orient ».
http://www.editions-palimpseste.com

Traduction
Guy de Maupassant, El Horla, traduccion, notas y estudio critico de Leandro Calle, Cordoba (Argentine), Ediciones del Copista, Biblioteca de Estudios Literarios ; 10, janvier 2008, 200 p.
Édition bilingue, comprenant le texte de la nouvelle, suivi d’une étude de Leandro Calle, « El Horla : momento culminante del fantastico en Guy de Maupassant » (p.83-188), d’annexes et d’une bibliographie.
(source : livre reçu)

Ouvrages
- Bertrand Marquer, Les « Romans » de la Salpêtrière. Réception d’une scénographie clinique : Jean-Martin Charcot dans l’imaginaire fin-de-siècle, Genève, Droz, Histoire des idées et critique littéraire, 2008, 424 p. ill. (49,65 euros)
Ouvrage tiré d’une thèse remaniée contenant quelques références à Maupassant, auteur figurant dans le corpus.
Site de l'éditeur : http://www.droz.org/eCat/server/resultSingle.php?cod_both=15-438
(Source : Fabula, http://www.fabula.org/actualites/article22921.php)

- Alexandre Cadet-Petit, La femme, un roman de plus de 69 pages, Fort-de-France, Desnel, mars 2008, 256 p. (20 euros)
Pour l’auteur de ce roman, Maupassant et Guitry, malgré leur réputation de misogynie, sont des féministes qui s’ignorent et désavouent l’artificialité et la bêtise au masculin. L’homme contemporain change, ce qui augure favorablement du futur.

- Gérard de Cortanze, Une gigantesque conversation, Monaco, Éditions du Rocher, avril 2008, 432 p. (23 euros)
Défense de la littérature comme activité hédoniste, qui s’inscrit en faux contre les analyses de Maurice Blanchot et les tenants de l’écriture comme pulsion de mort. A travers les exemples d’Alexandre Dumas, de Maupassant, de Lord Byron, Gérard de Cortanze lie l’acte d’écriture à l’érotisme et à la libération des interdits.

Articles
- Emmanuelle Bouchez, « Télévision. « Maupassant embrasse le monde » », Télérama, n°3033, du 1er au 7 mars 2008, p.64-65.

- Isabelle Brun, « Portraits. Chez Maupassant, ils vont vous étonner », TV Grandes chaînes, n°102, du 23 février au 7 mars 2008, p.112-113.

- Hélène Campaignolle-Catel, « Modèles picturaux, modèles descriptifs dans Bel-Ami », Poétique, n°153, février 2008, p.81-106.

- Francis Cornu, « Chez Maupassant », Le Monde, TV & Radio, cahier du Monde, n°19635, du 10 au 16 mars 2008, p.11.

- Dominique Dhombres, « Un rosier admirablement bien taillé », Le Monde, 6 mars 2008.
Article consultable sur le site du Monde.

- Sabine Harreau, « Chez Maupassant, 2e saison », Le Pèlerin, 27 février 2008.
Article consultable sur le site du Pèlerin.

- Renaud Saint-Cricq, « « Une liberté totale de création » Gérard Jourd’hui à l’origine de la collection Maupassant », Le Parisien, n°19754, mardi 11 mars 2008, p.36.

- Estelle Warin, « Un printemps chez Maupassant », Le Pèlerin, 17 mars 2008.
Article consultable sur le site du Pèlerin.

Matériel audiovisuel
Chez Maupassant, saison 2, Contes et nouvelles, vol. 2, Paris, France Télévisions, 25 avril 2008, coffret de 2 DVD. (30 euros environ)
Le coffret contiendra : DVD 1 : Le Rosier de madame Husson, L’Ami Joseph, Aux champs, Le Petit Fût.
DVD 2 : Ce cochon de Morin, Une soirée, La Chambre 11, Au bord du lit.


Evénements
Chez Maupassant
Durant le mois de mars, France 2 a diffusé chaque mardi soir deux épisodes de la 2e série Chez Maupassant. Malgré des scores d'audience plus qu'honorables, moins bons au fur et à mesure des semaines, il n'y aura pas de 3e saison. La chaîne a choisi d'adapter d'autres classiques. Ouf ! a-t-on envie de dire. Certes, la diffusion de ces téléfilms a dû attirer un nouveau lectorat, ce qui ne peut être que profitable pour l'œuvre de Maupassant, mais l'effet inverse a sans doute eu lieu. « Encore Maupassant ? », ai-je entendu. Et puis, il ne faudrait pas que les rendez-vous du public avec l'auteur de Bel-Ami soient prévisibles, à date fixe. Les téléfilms, quant à eux, étaient très inégaux. Comme l'an dernier, la saison 2 respectait la couleur d'une époque avec des costumes et de très belles musiques pour accompagner les adaptations (des romantiques à Offenbach, etc.) mais il ne fallait pas chercher la fidélité aux textes.
Le Rosier de Madame Husson
, avec Marie-Anne Chazel, et Le Petit Fût, avec Tsilla Chelton et François Berléand, étaient très amusants, ainsi que Une soirée avec Thierry Frémont et Ce cochon de Morin, également plaisants. La Chambre 11 et Au bord du lit m'ont semblé moins réussis, impression ressentie au bout de quatre semaines de diffusion sans doute. Après avoir discuté avec des téléspectateurs amateurs de Maupassant, il semblerait que L'Ami Joseph et Aux champs aient le moins plu pour des raisons différentes. Si Régis Laspalès jouait de façon très sobre le personnage du parasite Mouradour, le scénariste avait pris de grandes libertés avec le récit originel. Pourquoi avoir inventé cette intrigue parallèle entre la domestique et son mari, celle-ci devenant la maîtresse de Joseph, désormais seul maître des lieux ? La scène finale à table avec le curé était aussi peu convaincante. Quant à l'habit de Joseph, vêtu en paysan breton, il était encore plus grotesque que dans la nouvelle. Le choix de ce costume régional, plutôt qu'un autre - un sarrau normand, par exemple - m'a intriguée puis tout s'est éclairé lorsque j'ai vu la publicité entre les deux épisodes pour les déménageurs bretons… Aux champs était décevant pour une autre raison. Seul téléfilm dramatique de la série, il avait pour inconvénient d'avoir été adapté de façon magistrale par Hervé Baslé en 1986 - notons au passage que Marilyne Even, qui interprétait le rôle de la mère Tuvache dans la série L'Ami Maupassant, jouait la femme de l'hôtelier dans La Chambre 11. Les comédiens dirigés par Olivier Schatzky - entre autres, Marianne Basler et Bernard Blancan, qui avait gentiment répondu à mes questions avant la diffusion - jouaient très juste. Un effort important avait été réalisé pour imiter le patois normand - mais n'aurait-il pas mieux valu éviter de tenter de retrouver un état de langue définitivement disparu ? - et les paysages étaient bien choisis. Les ajouts du scénario - l'idylle entre Charlot et la jeune fille noble, le suicide par noyade de la Tuvache - changeaient toute l'histoire créée par Maupassant.
La Belgique, qui a acquis les droits de diffusion de la série, diffusera donc sur RTBF 1 chaque lundi à partir du 14 avril prochain la saison 1, rediffusée le lendemain. Cela permettra aux Francophones qui captent la chaîne belge de voir ou de revoir les téléfilms diffusés l'an dernier.
Consulter la rubrique Actualité maupassantienne.
Lire sur le sujet les articles figurant dans la rubrique Parutions ci-dessus. Certains sont en ligne, notamment celui de C. G., « Nouvelle incursion chez Maupassant » sur le blog de La Libre Belgique : http://www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=406129

Boule de suif en opéra
A l'occasion du 13e festival russe à Marseille, Boule de suif a été joué en Opéra Bouffe les 14, 15 et 16 mars 2008 sur une mise en scène de Vladislav Pazi par le théâtre Na Liteynom de Saint-Petersbourg. L'opéra bouffe en deux actes est tiré d'une pièce de Valéry Semenovskij. Pour de plus amples renseignements sur cette adaptation en cabaret russe, consulter le site du Théâtre Toursky qui présente le spectacle :
http://www.toursky.org/2007-2008/pagesprog/023.htm#
Théâtre Toursky
16 promenade Léo Ferré
13003 Marseille
Pour lire des critiques sur le spectacle, voir le site Rue des Consuls, La revue diplomatique internationale, sur lequel figure un article de Oscar Carchidi, et « Bons baisers de Russie » de Cédric Coppola dans La Marseillaise du 25 février 2008 :
http://www.consuls-marseille.org/theatre.php?m=1&a=43
http://journal-lamarseillaise.com/index.php?option=com_content&task=view&id=4896&Itemid=136

Maupassant à l'honneur à Reims
Du 26 au 30 mars 2008, les 21e Rencontres Internationales de Télévision de Reims ont eu lieu sous la présidence de Nina Companeez. Une grande partie de la programmation de ce festival était consacrée à une rétrospective Maupassant. Ont été rediffusées huit adaptations de Maupassant pour la télévision et une émission en deux parties :
- le 26 mars 2008 : Toine (2007) de Jacques Santamaria et L'Héritage (2007) de Laurent Heynemann.
- le 27 mars 2008 : l'émission Les Bonnes Adresses du passé de Bloch et Bernard (1ère et 2e parties, 1969).
- le 28 mars 2008 : Yvette (1971) de Jean-Pierre Marchand.
- le 29 mars 2008 : Madame Baptiste (1974) et L'Enfant (1986) de Claude Santelli, et Pierre et Jean (1973) de Michel Favart.
- le 30 mars 2008 : Histoire d'une fille de ferme (1973) et Histoire vraie (1973) de Claude Santelli.
http://www.dvdrama.com/news-25544-rencontres-internationales-de-television-de-reims.php

Prix Bel-Ami
Le Prix Bel-Ami, créé en 2007, récompense un roman brossant le portrait d'une femme. Il a été attribué cette année à Victoria Ocampo pour Drieu (Bartillat). L'auteur vécut une grande passion avec Drieu la Rochelle. Il existe aussi un prix Bel-Ami jeunesse.

Maupassant au Theranga
Le 10 avril 2008, à 20h, Louise Colimard dira des textes de Maupassant au Theranga. « Aime… comme Maupassant » se compose de quatre nouvelles de Maupassant : « Clair de lune », « Le Vagabond », « Jour de fête » et « Rose ».
Bar Le Therenga
20 rue des Dames
75017 Paris
Tél. portable : 06.60.68.89.54
Courriel : theranga@free.fr
Site : http://theranga.free.fr
Tarif : libre participation (au chapeau).
Tout public à partir de 12 ans.
Pour plus de renseignements sur les prochaines dates, consulter le site de Louise Colimard :
http://aufildesmots1.free.fr/

Maupassant et les contes cauchois
Le samedi 17 mai 2008, à 14h30, l'Association des Amis de Flaubert et de Maupassant organise une après-midi de conférences sur Les Contes cauchois. Interviendront :
- Marie-Claire Bancquart, « La place des contes cauchois dans l'oeuvre de Maupassant »;
- Daniel Fauvel, « De Bréauté-Beuzeville aux Ifs et des Ifs à Étretat : Maupassant sur les rails »;
- Delphine Pottier, « Le patois cauchois dans les contes de Maupassant ».
Association des Amis de Flaubert et de Maupassant
Hôtel des Sociétés savantes
190 rue Beauvoisine
76000 Rouen (France)
Entrée libre.
Pour compléter ces conférences, l'association propose à ses adhérents le dimanche 18 mai 2008, de 8h à 19h, une journée de promenade sur les traces de Maupassant. Le voyage d'étude - Le pays de Caux de Maupassant : d'Yvetot à Bréauté-Beuzeville, aux Ifs et à Étretat - pour lequel il était impératif de s'inscrire comprendra les étapes suivantes :
- La gare de Bréauté-Beuzeville
- Grainville-Ymauville : le château de Trébons, la gare
- Goderville (La Ficelle)
- Auberville, les Ifs (commune de Tourville les Ifs), son château, sa gare
- Epreville (Le Petit Fût)
- Froberville, Les Loges
- Bordeaux-Saint-Clair (évocation de la chasse au hameau d'Épivent)
- Déjeuner au restaurant Les Roches blanches
- Retour aux Loges. Parcours en vélo-rail des Loges à Étretat.
- Visite guidée d'Étretat (la gare, l'église…)
Pour plus de renseignements, consulter le site de l'Association :
http://www.amis-flaubert-maupassant.fr/


Maupassant dans l'enseignement secondaire
Accompagnements pédagogiques
Les téléfilms de Maupassant ont donné lieu à des fiches destinées à étudier les œuvres et leur adaptation télévisuelle en classe. On trouvera ces accompagnements pédagogiques, comportant des propositions de séquences, des analyses des téléfilms et des exercices, sur le site du CNDP où ils sont téléchargeables au format Pdf. Ces documents peuvent être utilisés avec des élèves de troisième ou de seconde.
- Chez Maupassant (4), sur France 2. Le Rosier de Madame Husson et L'Ami Joseph (173 ko).
http://www.cndp.fr/tice/teledoc/mire/teledoc_maupassant(4).pdf
- Chez Maupassant (5), sur France 2. Aux champs et Le Petit Fût (173 ko).
http://www.cndp.fr/tice/teledoc/mire/teledoc_maupassant(5).pdf
- Chez Maupassant (6), sur France 2. Ce cochon de Morin et Une soirée (185 ko).
http://www.cndp.fr/tice/teledoc/mire/teledoc_maupassant(6).pdf
- Chez Maupassant (7), sur France 2. La Chambre 11 et Au bord du lit (132 ko).
http://www.cndp.fr/tice/teledoc/mire/teledoc_maupassant7.pdf
http://www.cndp.fr/tice/teledoc/actuel/dossiersarchives.htm
(Source : Télédoc)

Lire et écrire une nouvelle en LEP
Le site Weblettres a mis en ligne depuis janvier 2008 une séquence destinée au Bac professionnel : « Lire et écrire une nouvelle ». Elle comprend le descriptif d'une séquence bâtie sur des nouvelles de Maupassant. Destinée à une première Bac pro, elle permet de lier des rappels sur le texte narratif et un peu de culture littéraire.
http://www.weblettres.net/pedagogie/index.php?page=news&idnot=4639
Attention ! Ce document, réservé aux enseignants, n'est accessible que sur mot de passe. Pour l'obtenir, complétez le formulaire à cette adresse :
http://www.weblettres.net/pedagogie/index2.php?page=mp
(source : Weblettres)

Maupassant en primaire
Christine Fouconnier a récemment mis sur son blog, Le jardin de Mémère Hérisson, l'un de ses cahiers d'écolière. On peut ainsi voir qu'elle avait appris en classe de CM1, dans une école de l'Oise, en 1975, un poème de Maupassant : « La neige sur la plaine, la nuit ». Il s'agit en fait du premier et des deux derniers quatrains de « Nuit de neige » (1876).
http://mamienne.canalblog.com/
http://mamienne.canalblog.com/archives/2008/03/24/8451441.html
Qui a dit que Maupassant n'était connu que pour ses contes et au collège ? Un joli témoignage.


Boule de Surf, Maupassant sur le Web
Site Lucien Descaves
On connaît peu Lucien Descaves (1861-1949) qui traversa la fin du XIXe siècle et surtout la moitié du XXe siècle. Auteur, entre autres, des romans Sous-offs et Les Emmurés, ce membre de l'Académie Goncourt connut Zola et fréquenta les auteurs réalistes et naturalistes. Il contribua à témoigner en publiant ses souvenirs au XXe siècle. Les Amis de l'auteur lui consacre le premier site Internet français. On y trouvera de nombreux documents, notamment une chronique que Lucien Descaves écrivit sur Maupassant dans La Prensa, journal de Buenos Aires auquel il collabora. Vous pourrez lire la chronique « Guy de Maupassant », parue dans la rubrique « Lettre de Paris » le 31 mars 1931 en cliquant sur les liens suivants :
http://www.luciendescaves.fr
http://www.luciendescaves.fr/Le-journaliste/Chroniques/Chroniques-litteraires/50-Guy-de-Maupassant

Site de la Société romantique et Dix-neuviémiste
Le site de la SERD (Société des Études Romantiques et Dix-neuviémistes) est une source de renseignements importante pour ceux qui s'intéressent au XIXe siècle de façon large. Les internautes y trouveront des liens, des annonces de parutions d'ouvrages, des appels à communication, des comptes rendus et même des actes de colloques en ligne.
La SERD, dont l'organe principal est la revue Romantisme, mais qui envoie à ses membres un bulletin d'informations bisannuel Dix-neuvième siècle - indépendant de la revue précédente - termine de constituer une nouvelle édition de l'annuaire des Dix-neuviémistes. Si vous êtes chercheurs (enseignants ou indépendants) et souhaitez apparaître dans cette édition, il suffit d'envoyer au plus vite les indications suivantes : Nom, prénom - Adresse postale - Adresse électronique - Institution - Groupe de recherches - Spécialités - Projets - Publications (pas plus de 5) - Mots à indexer (pas plus de 5) ; à Marie-Françoise Melmoux-Montaubin : marie.montaubin@laposte.net ou remplir la fiche en ligne sur le site de la SERD (malgré la date de 2007, la fiche est encore valable quelques jours) :
http://www.etudes-romantiques.org/annuaire.htm

Site La Guillette
La Guillette, maison de Maupassant à Étretat, est toujours à vendre. Pour faciliter les transactions avec d'éventuels acheteurs étrangers, les descendants de l'actuelle propriétaire ont créé un très beau site bilingue français-anglais qui présente la maison. On y trouvera le plan de masse de la demeure, des détails sur la construction et des photographies des jardins et de l'intérieur.
http://www.laguillette.com/

Nouveautés sur le site espagnol Guy de Maupassant
José Manuel Ramos, Webmaster du site espagnol « Guy de Maupassant », a récemment mis en ligne la traduction espagnole du roman Fort comme la mort [Fuerte como la muerte] (683,7 Kb format pdf). Il est possible de la télécharger directement en cliquant sur le lien suivant :
http://www.iesxunqueira1.com/maupassant/Novelas/fuerte.pdf
On trouvera ce nouveau document et d'autres dans la section « Novedades » :
http://www.iesxunqueira1.com/maupassant/Novedades.htm

Maupassantiana
Le site poursuit son expansion. La partie Adaptations filmiques a été complétée, notamment avec les fiches présentant les récents téléfilms. Il est possible de les consulter à partir des onglets Filmographie et Adaptations sur la page d'accueil.
Par ailleurs, une nouvelle rubrique, ludique, a été créée : Hommages, Lieux publics. Il s'agit de recenser les lieux nommés Maupassant (rues, places, avenues, squares, écoles, lycées, etc.). Pour l'instant, c'est surtout la France qui est représentée mais vous pouvez me communiquer les informations me permettant de compléter cette page et m'indiquer des lieux à l'étranger (lycées français, etc.).
Nous vous rappelons que la page Actualité maupassantienne, régulièrement mise à jour, est consultable à tout moment, entre deux envois de la revue.


Histoire du vieux temps
Parmi les lectures de Maupassant adolescent, se trouvent les auteurs du XVIIIe siècle, en particulier Jean-Jacques Rousseau. Dans une lettre d’avril 1868, du jeune Guy à son cousin, Louis Le Poittevin, qui habitait La Neuville-Chant-d’Oisel, le roman épistolaire Julie, ou la Nouvelle Héloïse est cité.

Étretat, ce dimanche. [Avril 1868]

     Cher cousin,

     Je profite de mes quelques jours de vacances pour t’écrire, car il y a tant de temps que nous ne nous sommes vus, que tu ne dois pas savoir si je suis mort ou vivant ; d’un autre côté, j’ai perdu beaucoup de temps les années dernières ; de sorte que je n’ai pas une minute à moi à Yvetot ; il faut travailler sans cesse si je veux réussir à mes examens, et je dois attendre les quelques moments de repos que me donnent les vacances pour écrire à ceux qui me sont chers. Il y a vraiment une sorte de fatalité qui nous empêche de nous voir. Quand j’ai été à Rouen à la fin des grandes vacances dernières, tu n’y étais pas ; et lorsque ma mère et ma tante vous ont vus à La Neuville j’étais enfermé dans mon cloître d’Yvetot. Je ne sais si tu connais cette baraque, couvent triste, où règnent les curés, l’hypocrisie, l’ennui, etc., etc., et d’où s’exhale une odeur de soutane qui se répand dans toute la ville d’Yvetot et qu’on garde encore malgré soi les premiers jours de vacances ; pour m’en débarrasser je viens de lire un ouvrage de J.-J. Rousseau. Je ne connaissais pas La Nouvelle Héloïse et ce livre m’a servi en même temps de désinfectant et de pieuse lecture pour la semaine sainte. […]
     Adieu, cher Louis, ma mère et mon frère se joignent à moi pour t’embrasser ainsi qu’Armand et ta mère. Nous serrons affectueusement la main à mon oncle.

GUY DE MAUPASSANT

(Lettre n°5, dans Correspondance, éd. Jacques Suffel, Évreux, Le Cercle du Bibliophile, 1973, t. I, p.12-13.)


En lisant
- Frédéric Castaing, Rouge cendres, Paris, Ramsay, 2005, p.84-85.
Lors de la foire du livre ancien de New York, un libraire parisien spécialisé dans les autographes est sollicité par une milliardaire américaine pour constituer un monopole de la mémoire écrite. Il s'agit de rafler en France un maximum de manuscrits originaux sur le marché de l'art comme dans les bibliothèques publiques. Un polar étonnant…
     « Une semaine après, ils avaient mis en vente Le Horla, de Maupassant. Le manuscrit original. Le Horla, vous en avez tous entendu parler au moins une fois, au lycée. On avait déjà envoyé à New York les manuscrits de Bel-Ami, de Une vie et de Boule de Suif. Il nous fallait Le Horla.
     Seulement, les professeurs, les conservateurs, tous les coupeurs de cheveux en quatre s'étaient déchaînés. Et que Le Horla, c'était un trésor national. Et que si l'État laissait partir Le Horla après Boule de Suif et Bel-Ami, c'est toute la recherche sur Maupassant qu'allait s'exiler aux États-Unis.
     Ils faisaient circuler une pétition. On s'était partagé le travail.
     Joe avait le nom de tous ces intellectuels. Il les suivait dans la rue et il les bousculait en s'excusant. Une fois, deux fois, le matin, le soir, dans le métro, avant de traverser dans les clous. Il choisissait les plus âgés et il les terrorisait. Quelques-uns avaient retiré leur signature.
     Jonathan, lui, il avait pris tout le monde à contre-pied. Il faisait dire partout… Marre de Paris et du parisianisme ! Maupassant, c'est la Normandie ! Maupassant, c'est Rouen ! Il faut décentraliser la culture, redonner à nos belles régions ce qui leur revient ! Rendez Maupassant à la Normandie !
     Nos amis en avaient remis une louche sur la décentralisation et le monde moderne. Bref, Rouen devait acheter et tout le monde s'était calmé. Seulement la belle région, on savait tout ça dans le détail, elle avait d'autres priorités, des ronds-points, des échangeurs…
     Et le jour de la vente, qui avait acheté le Maupassant, dans l'indifférence générale ? C'est facile ! Réfléchissez… Augustin évidemment ! Augustin, notre homme de paille ! Et pour une bouchée de pain Le Horla ! Quelle fête on avait fait, ce soir-là. »

- Michel Le Bourhis, Échancrure, Paris, Seuil, Karactère(s), 2007, p.10-11.
Dans ce roman pour adolescent (à partir de 13 ans), Thomas, collégien à problèmes, a pris l'habitude de voler des livres dans les bibliothèques et les grandes surfaces. Jusqu'au jour où il est attiré par un volume de la Pléiade...
     « Je me suis frotté les paumes sur mon jean, et j'ai capturé une de ces beautés. Une qui ne demandait qu'à vivre, justement, qu'à respirer, et qu'à donner du bonheur à celui qui la choisirait. Elle a glissé sur l'étagère, et j'ai inspecté son dos d'un doigt méticuleux. Tout lisse, à cause de la feuille de Rhodoïd qui la couvrait.
     Je l'ai déshabillée lentement, j'ai promené ma main sur sa peau nue. Une peau vert émeraude, une peau du XIXe siècle.
     Maupassant, Œuvres complètes, volume II.
     Deux mille pages de papier bible. Reliure cuir, dorée à l'or fin.
     Ça m'a fait marrer de tomber sur la Pléiade de Maupassant, comme ça, direct. Je ne l'avais pas fait exprès, c'était juste le volume qui dépassait le plus de la rangée.
     Maupassant… Décidément, je donnais dans le fantastique. Après Gautier, sa cafetière et ses momies, rapatriés du CDI, Maupassant et sa folie…
     On venait de se frapper l'étude du Horla en classe. J'avais trouvé ça chiant, au début. Puis, au fur et à mesure que le prof nous charcutait le texte en fines tranches, je m'étais laissé piéger.
     J'ai tourné les pages de l'index avec précaution et j'ai vérifié que Le Horla figurait bien dans ce volume. En souriant, j'ai refermé le livre, j'ai replacé le Rhodoïd autour de la reliure et je l'ai glissé dans son écrin.
     J'ai respiré un grand coup, je me suis accroupi et j'ai ramené mon sac à dos sur mes genoux.
     Au moment où je fourrais la Pléiade dans la poche principale, j'ai senti une main ferme sur mon épaule.
     Une vieille.
     Une vieille d'au moins cinquante balais, qui me souriait bêtement. D'un coup de menton, elle m'a fait signe de me relever. […] elle a tendu le bras pour que je lui rende le bouquin. Je lui ai refilé en soupirant.
     - Ça va, je vais le remettre en rayon… Pas la peine d'appeler les flics, ni mes parents… […]
     La vieille n'a rien répondu. Elle a tourné le volume de Maupassant entre ses mains, a rapidement lu le descriptif du contenu, et s'est enfin décidée à parler :
     - Bon choix, mon garçon… De Maupassant, ce sont les nouvelles qu'il faut lire… Personnellement, je trouve ses romans assommants. Bel-Ami m'a ennuyée à mourir… […]
     - On vient d'étudier Le Horla, en français… […] La vieille m'a redonné le livre en sifflant de sa voix haut perchée :
     - Ça ne mène à rien de voler… Si ce livre vous tente, je vous l'achète. […] Cinquante-cinq euros cinquante… La prochaine fois, choisissez un livre de poche, vous voulez bien ?
     Et sans attendre quoi que ce soit, elle m'a planté là. Elle s'est dirigée vers la caisse et a demandé un paquet-cadeau. »


Qui sait ?
La rubrique Hommages du site Maupassantiana, présentée ci-dessus, a besoin de références d’objets appelés Maupassant. Il existe des modèles de chaussures, de fauteuils, de stylos-plume, mais il doit sans doute y avoir d’autres objets à son nom ou à son effigie (timbres-poste, tee-shirt du Magazine littéraire par exemple). Merci de me faire part de vos découvertes, accompagnées ou non de photographies.

(Réponse à la revue qui transmettra)


Noëlle BENHAMOU

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