N°43 - Octobre 2007






Parutions
Ouvrages et sections d'ouvrages
- Thierry Leguay, Intimités d’écrivains, de Jean-Jacques Rousseau à Guillaume Apollinaire, Le Mans, Éditions Libra Diffusio, octobre 2007, 192 p. (22 euros)
Contient un chapitre sur Maupassant, p.81-100 et un quiz en fin de volume.
Présentation de l’éditeur : « Rousseau, Stendhal, Balzac, Baudelaire, Maupassant, Rimbaud et Apollinaire, tous ces écrivains sont passés au crible, à travers récits, journaux intimes, poèmes et essais. Leur quotidien est épinglé au mur de l’anecdote pour le plus grand plaisir du lecteur qui, dans une position privilégiée de confident, déguste les secrets de nos auteurs parmi les plus prestigieux de la littérature française. »
Pour plus de renseignements : http://www.editionslibradiffusio.com

- Brigitte Munier, Quand Paris était un roman, Paris, La Différence, octobre 2007, 500 p. (35 euros)
Présentation de l’éditeur : « Mobilisant la parole des écrivains pour restituer leur fraîcheur aux événements du temps (les barricades aux côtés de Victor Hugo et de Louise Michel, le cancan avec Maupassant, la moiteur des passages avec Léautaud, etc.), l’auteur invite à la flânerie dans un Paris vécu tel un spectacle joué et contemplé par ses habitants. »

- Sa Majesté le chat : pour les amoureux des chats, textes de Frédérique Fraysse illustrés par Anne Mortimer, Paris, Quatre Fleuves, octobre 2007, 24 p. ill. en couleurs (19,90 euros)
Présentation de l’éditeur : « Album animé pour découvrir l’univers des chats, leur intelligence, leur mystère, leur histoire, leur astrologie et les poèmes rédigés par de grands écrivains (Baudelaire, Colette, Maupassant, etc.) célébrant la grâce de ces animaux au caractère énigmatique. »

- J.-B. Pontalis, Frère du précédent, Paris, Gallimard, Folio ; 4608, octobre 2007, 208 p. (5,60 euros)
Édition au format de poche d’un ouvrage paru en 2006. Contient deux chapitres sur Maupassant : « L’Intrus, l’intruse » sur Guy et Hervé, et « Ces deux-là » sur Pierre et Jean.

- Anne Princen, « Maupassant. Toine et autres contes normands », p.37-68 dans Guide de l’enseignant Lycée 2007, Paris, Flammarion, GF-Etonnants classiques, 2007, 187 p.

Articles
- Pierre Assouline, « Il faut sauver La Guillette ! », Le Monde 2, n°191, supplément au Monde n°19508 du samedi 13 octobre 2007, p.22.

- Catherine Botterel-Michel, « Représentation de l’écrivain dans l’œuvre de Maupassant : portrait d’un artiste fin de siècle », dans Travaux de littérature, « Le statut littéraire de l’écrivain », ADIREL, vol. XX, septembre 2007, 520 p.


Evénements
Séminaire « Ethnocritique de la littérature »
Du 5 décembre 2007 au 4 juin 2008, à l’EHESS, Jean-Marie Privat, Professeur à l’Université de Metz, et Marie Scarpa, Maître de conférences à l’Université de Metz, animeront un séminaire sur « L’Ethnocritique de la littérature », consacré à la théorisation et à la mise en œuvre d’une nouvelle approche de la littérature, l’ethnocritique. Cette méthode critique vise à articuler une poétique du littéraire et une ethnologie du symbolique. Son objectif premier est de lire la littérature dans sa réappropriation polyphonique des données du culturel. L’ethnocritique se propose donc de mettre en évidence, à des fins interprétatives, le dialogisme culturel qui structure les fictions littéraires. Parmi les axes de travail et les œuvres étudiées dans une perspective ethnocritique, se trouve « Boule de suif » de Maupassant : « Récit, mimesis et référent religieux et culturel ». Une première séance exceptionnelle aura lieu le 14 novembre 2007, de 17 à 19h en salle 5.
École des Hautes Études en Sciences Sociales
105 Boulevard Raspail
salle 1
75006 PARIS
17h-19h (1er et 3e mercredi de chaque mois)
Pour plus de précisions, consultez le site Fabula : http://www.fabula.org/actualites/article20231.php

Maupassant en bassines
Samedi 20 octobre 2007, à 21h, le théâtre de l’usine de Cergy-Pontoise, compagnie Hubert Jappelle, présentera sa création : Maupassant en bassines, de Bérengère et Marie-Laure Gilberton, dans le cadre de Lire en Fête. Ce spectacle tout public qui se tiendra à Herblay (95) sera accompagné d’une exposition sur Maupassant, due à l’association Les Amis du village d’Éragny.
« La langue française est une eau pure que les écrivains maniérés n’ont jamais pu et ne pourront jamais troubler... La nature de cette langue est d’être claire, logique et nerveuse. [...] Ceux qui font aujourd’hui des images, sans prendre garde aux termes abstraits, ceux qui font tomber la grêle ou la pluie sur la propreté des vitres peuvent aussi jeter des pierres à la simplicité de leurs confrères ! Elles frapperont peut-être les confrères qui ont un corps, mais n’atteindront pas la simplicité qui n’en a pas. » Afin de donner à entendre cette langue décrite par Guy de Maupassant, deux comédiennes se mettront en bassines, en toute simplicité, et liront les pieds dans l’eau des textes choisis avec soin... ».
http://www.theatredelusine.net/
MJC/MPT d’Herblay, chemin de Montigny
http://www.mjcherblay.org/
Prix des places : 6,5 euros ou 5 euros pour les adhérents.
Réservations : 01.30.26.36.66
Lire la présentation du spectacle dans Vonews, toute l’actualité du Val d’Oise :
http://www.vonews.fr/article_1758

Chez Maupassant, orgueil de France 2
Dans une récente interview donnée au journal La Croix, les dirigeants de France Télévision ont affirmé que la série Chez Maupassant était leur fierté car elle avait permis d’amener les téléspectateurs à la lecture de l’oeuvre : « Pour Patrick Duhamel, « la collection Maupassant est une réussite et une fierté parce que les ventes des ouvrages de l’écrivain ont augmenté grâce à elle. » ».
Pour lire cet article du 5 octobre 2007, signé Emmanuelle Giuliani, il suffit de se rendre sur le site du journal.
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2316660&rubId=1097

« La Maison Tellier » en tournage
Selon plusieurs blogs sur la télévision, Elisabeth Rappeneau, déjà adaptatrice d’Une vie pour France 2 (2004), tourne en ce moment une version télévisée de 90 minutes de « La Maison Tellier », destinée à la deuxième série Chez Maupassant de mars 2008. Dans le rôle de Madame Tellier, Catherine Jacob, qui interprétait Adélaïde, la mère de Jeanne, dans la fiction de France 2 avec Barbara Schulz. Selon l’article, la nouvelle a subi des modifications puisque Madame Tellier s’appelle Odile, sa filleule Félicie, et l’une de ses pensionnaires « Gueule d’ange ». Par ailleurs, la tenancière a fait croire à son frère qu’elle tenait un commerce de vêtements et non une maison close.
http://www.leblogtvnews.com/article-12652344-6.html
http://www.coulisses-tv.fr/modules.php?name=News&file=article&sid=3893
Pour consulter la fiche d’Une vie d’Elisabeth Rappeneau sur le site Maupassantiana, cliquez sur le lien ci-dessous :
http://www.maupassantiana.fr/Adaptations/Fiches_telefilms/Fiche_tvRappeneau.html

Bernard Blancan dans Aux champs
Bernard Blancan, qui vient de tourner dans l’adaptation de « Aux champs » diffusée sur France 2 en mars prochain, a bien voulu nous accorder une interview. Comédien de théâtre à Bordeaux, exerçant différents métiers, il entre au cinéma par la voie du court-métrage. Yves Caumon (Cache-cache, L’Ami de la famille…) le fera tourner dans ses courts-métrages de Fémis. Il y rencontre Hélène Angel qui lui donne son premier grand rôle dans Peau d’homme, cœur de bête. Depuis 2000, il vit à Paris et tourne autant pour le cinéma que la télévision. En 2006, il reçoit un prix d’interprétation à Cannes avec Jamel Debbouze, Sami Bouajila, Samy Nacéri et Roschdy Zem pour Indigènes de Rachid Bouchareb.
Voici donc les questions que nous lui avons posées, suivies des réponses de l’artiste qu’il nous a aimablement autorisée à reproduire dans la revue Maupassantiana.

- N.B. : Qu’avez-vous lu de Maupassant ? Connaissiez-vous le conte « Aux champs » avant qu’Olivier Schatzky vous propose de tourner dans son adaptation ?
B.B. : Ma rencontre avec Maupassant s’est faite par le biais des classiques Le Horla, La Maison Tellier, Contes de la Bécasse… J’avais été surpris, à l’époque, par la modernité de son regard et cette remarquable facilité à créer des personnages forts dans des situations originales. Il m’a semblé être face à un fabuleux raconteur d’histoires.
Dans les premiers films de Caumon, je sentais des influences de Maupassant (qui en a inspiré plus d’un !). Drames humains traités avec une juste dose d’humour et de distance, un amour des personnages complexes qui échappent à la caricature du premier dessin et qui se débattent souvent dans un monde rural austère avec une grande humanité.
J’avais lu « Aux champs » mais n’en avais gardé qu’un vague souvenir.

- N.B. : Vous interprétez le rôle du père Vallin. Comment avez-vous perçu ce personnage ?
B.B. : Ce qui m’a plu d’abord dans ce projet, c’est Maupassant. Quand la première série d’adaptations a été diffusée sur France 2, je me suis dit que j’aurais aimé jouer dans l’une d’entre elles tant je me sens proche, dans ma façon d’appréhender les personnages, de l’univers de Maupassant.
Ensuite, c’est Olivier Schatzky, le réalisateur. J’ai trouvé l’adaptation qu’il avait faite du « Père Amable » remarquable, imprégnée de l’univers de Maupassant, fidèle à l’esprit, parvenant à me donner un plaisir très proche de celui que j’avais eu à lire.
Enfin, c’est l’histoire elle-même. Maupassant y tord la morale, les idées reçues avec une cruauté et une liberté qui manquent beaucoup aux œuvres contemporaines.
Jouer le Père Vallin, après tout ça, coulait de source. Un homme austère, droit, travailleur, essayant de trouver toutes les solutions pour le bien de sa famille, dussent-elles passer par le sacrifice d’un des siens. Le retour de ce fils lui donne raison. Très beau personnage, animé de sentiments contradictoires. J’ai aimé l’apparente rigidité de ce personnage. Je pense que la scène de retour du fils sera très émouvante de simplicité.

- N.B. : Comment vous êtes-vous préparé pour ce rôle ?
B.B. : Je ne pratique pas la méthode actor-studio. Je prépare peu mes rôles. Je ne suis pas allé travailler dans une ferme. Pour moi, les décors, les costumes, les actions, dans leur concret sont à eux seuls porteurs de l’essence des personnages et concourent à leur épaisseur.
La préparation a donc été, comme pour tous les acteurs, par le travail de l’accent cauchois auquel Olivier tenait beaucoup.

- N.B. : Avez-vous vu ou revu le téléfilm de Claude Santelli ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?
B.B. : Désolé, je ne l’ai pas vu.

- N.B. : Que retiendrez-vous de l’univers de Maupassant ? Votre vision de l’homme et de son œuvre a-t-elle été transformée par cette adaptation ?
B.B. : Le travail sur cette adaptation n’a été pour moi qu’une confirmation du plaisir que j’avais eu à la lecture. Maupassant était déjà dans mes références personnelles. J’aime son univers, sa liberté de ton, son intelligence des sentiments et sa façon de mettre en lumière la complexité de l’âme humaine, sans jamais s’arrêter à des schémas faciles, au prêt-à-penser.

Pour de plus amples renseignements sur Bernard Blancan, consultez son blog : http://www.blancan.org


Maupassant dans l'enseignement secondaire
Maupassant sur le site Magister
Le site Magister de Philippe Lavergne comprend plusieurs séquences intéressantes relatives à Guy de Maupassant ; en particulier sur « La Parure », suivies de travaux d’élèves réalisés à partir de la nouvelle. Ceux-ci ont écrit un sonnet, une lettre, une scène de comédie, un procès-verbal…, en utilisant le texte maupassantien. Bien que cette séquence soit présente sur le site depuis sept ans environ, elle peut être utilisée avec profit pour une classe de seconde.
http://www.site-magister.com/pasti.htm
On y trouvera également une séquence sur « L’ennui au féminin », groupement de textes contenant un passage d’Une vie.
http://www.site-magister.com/grouptxt2.htm
Le site comporte un moteur de recherche et un index des textes cités ou étudiés qui permet de visualiser rapidement ce qu’il contient : http://www.site-magister.com/table.htm


Boule de Surf, Maupassant sur le Web
Article dans nooSFere
Le site nooSFere, consacré aux littératures de Science-Fiction, et dont nous avons déjà parlé dans la revue, comporte un article de Jean-Louis Trudel « Aspect du récit dans Le Horla : de la science-fiction au fantastique ». Bien que datant de mai 2000, l’article n’est pas facile à repérer sur le site. Pour le consulter au format html, il suffit de cliquer sur le lien suivant :
http://www.noosfere.com/icarus/articles/article.asp?numarticle=127
L’article existe aussi en version pdf.
http://www.noosfere.com/icarus/articles/article.asp?numarticle=127&pdf=1

Maupassant sur Cultures France
Le site Cultures France a mis en ligne le fascicule paru lors du centenaire de Maupassant en 1993 et désormais épuisé, écrit par Marie-Claire Bancquart : « Maupassant, un homme énigmatique ». Il est également téléchargeable au format RTF (80 Ko).
http://www.culturesfrance.com/adpf-publi/folio/maupassant/index.html
http://www.culturesfrance.com/adpf-publi/folio/textes/maupassant.rtf

Paris 9e
« Lire Maupassant », invitation à la lecture sur le blog Parisneuvième en date du 4 octobre 2007. Son auteur, Didier Vincent, rappelle l’importance du 9e arrondissement de Paris dans la vie et l’œuvre de l’auteur de Bel-Ami.
http://parisneuvieme.blogspirit.com/archive/2007/09/30/lire-maupassant.html

Nouveautés sur le site espagnol Guy de Maupassant
José Manuel Ramos, Webmaster du site espagnol « Guy de Maupassant », a récemment mis en ligne les traductions espagnoles de Musotte et du fragment d’Yvette adapté au théâtre par Maupassant. Vous les trouverez dans les sections « Novedades » et « Teatro ».
http://www.iesxunqueira1.com/maupassant/Teatro/Musotte_principal.htm
http://www.iesxunqueira1.com/maupassant/Teatro/Yvetteteatro.htm

Maupassantiana
Les sections Pastiches et Maupassant dans la fiction s’étoffent au hasard des lectures. Nous remercions Annick Perrot-Bishop pour nous avoir envoyé son pastiche « La Main gantée », paru en 1985 dans la revue Imagine [Montréal]. Son texte sera bientôt en ligne sur le site. En attendant, voici l’incipit pour donner l’eau à la bouche :
     « Nous étions tous réunis chez le Docteur Delgrave, un éminent aliéniste de Rouen, et la soirée touchait à sa fin, lorsqu’on entendit des coups frappés à la porte. Le domestique alla ouvrir et revint, un instant plus tard, l’air embarrassé. Il chuchota quelques mots à l’oreille de notre hôte qui, sans une hésitation, répondit : « Mais faites-le donc entrer, Joseph ! ».
     L’homme qui pénétra dans le salon était grand, maigre, pâle, ave des yeux fiévreux qui semblaient lui dévorer le visage. Son regard était fixe, comme hanté par une vision, une vision obsédante, qui rongeait sa chair, buvait son souffle, harcelait son âme. Un frisson de peur et d’angoisse parcourut mon corps. Pourtant, l’inconnu faisait peine à voir et j’eus pitié de cet homme qu’une pensée inquiétante habitait. »


En lisant
- Frank Harris, « Souvenirs sur Guy de Maupassant », dans Ma vie et mes amours, traduit de l’anglais par Madeleine Vernon et Henry-D. Davray, Paris, Gallimard, 1960, p.332-333.
     Depuis le Horla, jusqu’à Qui sait ? le terrifiant et dernier conte qu’il écrivit, son travail de création aurait dû lui servir d’avertissement. D’abord tout excès voluptueux provoqua chez lui des accès de cécité passagère, des douleurs névralgiques aiguës, des périodes d’insomnie et des frayeurs abominables qui se trahissent dans son œuvre. Il recourut alors au repos, à la diète, aux bains, aux frictions et surtout au dépaysement. Vinrent ensuite d’interminables périodes de dépression nerveuse, coupées d’intermittentes crises d’exaltation et d’excitation ; plus tard, surgirent les hallucinations où son esprit s’égarait et dont il gardait un souvenir plein d’humiliation et de honte. Et toujours, le tenaillait cette indescriptible angoisse mentale qu’il traitait de « malaise indicible ». Enfin, il perdit le contrôle de ses membres, il aperçut des fantômes sur son chemin, des visions terrifiantes qui lui donnaient la certitude de sa folie, perspective qu’il n’affrontait que parce qu’il avait le ferme dessein de se détruire lui-même, si l’expiation était au-dessus de ses forces.
     Pourtant, il réclamait encore les fatales caresses. La syphilis avait-elle affaibli ses fibres morales ? Beaucoup d’entre nous ont subi, entre quarante et cinquante ans, des dépressions nerveuses ; mais une abstinence inflexible, de l’exercice modéré et un changement de milieu rendent la santé et la raison. Dans le cas de Maupassant, le jeune canotier de Bougival qu’il avait été, et ses folies avec Mimi et Musette, pipèrent les dés contre lui.
     N’ai-je pas dit que ce fut une chance miraculeuse qu’un merveilleux génie comme Shakespeare ait pu donner sa pleine mesure ? N’eût été le don des mille livres de lord Southampton, nous n’aurions jamais connu ni Hamlet, ni Lear, ni Macbeth, ni la Tempête. Il faut un génie prodigieux allié à une résistance physique peu commune, pour devenir, comme Victor Hugo, un alerte vieillard, capable à soixante-dix ans de célébrer l’Art d’être grand-père. Mais Maupassant, comme Shakespeare, fut avant tout et toujours un amant, et c’est le plus écrasant des handicaps. »

(La suite dans le prochain numéro de Maupassantiana)

- Paul Bourget, Une idylle tragique : mœurs cosmopolites, Paris, Alphonse Lemerre, 1896, chapitre 9, p.340-342.
Ce roman comporte le portrait d’un écrivain qui ressemble à Maupassant comme un frère… Lors d’une fête à Monte-Carlo, en effet, apparaît un auteur normand.
« Chaque variété de l’espèce était représentée : le sportsman le plus célèbre par son adresse au tir aux pigeons coudoyait un explorateur venu en Provence pour se reposer de cinq années passées « dans les ténèbres de l’Afrique », et tous deux causaient avec un romancier Parisien du plus beau talent, un hercule Normand à visage de faune, la lèvre heu­reuse, les yeux railleurs, qui devait, quelques hivers plus tard, dans cette même ville, assister vivant à une mort pire que la mort, à l’irréparable naufrage de sa magnifique intelligence. […] Au romancier Parisien, il [l’archiduc Henri-François] venait de réciter une strophe de son premier volume, un recueil de vers trop oublié ».


Qui sait ?
Suite à notre question parue dans le précédent numéro de Maupassantiana, un internaute nous a envoyé des renseignements sur Pan (1894) de Knut Hamsum et nous a affirmé qu’il n’avait aucun rapport avec le Notre cœur de Maupassant. Le roman norvégien raconte l’histoire d’un homme venu vivre dans les bois. Le héros n’aurait aucun lien avec Mariolle.


Noëlle BENHAMOU

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