Chronologie

BIOGRAPHIE

Photomontage : invitation pour l'inauguration de l'exposition Maupassant et l'impressionnisme en 1993 à Fécamp



1850 - 1851 - 1854 - 1856 - 1859 - 1860 - 1861 - 1863 - 1864 - 1865 - 1866 - 1868 - 1869 - 1870 - 1871 - 1872 - 1873 - 1874 - 1875 - 1876 - 1877 - 1878 - 1879 - 1880 - 1881 - 1882 - 1883 - 1884 - 1885 - 1886 - 1887 - 1888 - 1889 - 1890 - 1891 - 1892 - 1893 - 1894 - 1895 - 1899 - 1900 - 1921





1850
  • 5 août : Naissance à 8h du matin de Henry René Albert Guy de Maupassant au château de Miromesnil, commune de Tourville-sur-Arques, près de Dieppe. Il est le premier enfant de Laure Le Poittevin (1821-1903) et de Gustave de Maupassant (1821-1900), qui s'étaient mariés le 9 novembre 1846.

    1851

  • 23 août : Baptême de Guy à l'église de Tourville-sur-Arques par l'abbé Sury. Il a pour parrain et marraine Jules de Maupassant, son grand-père paternel, et Victoire Le Poittevin, née Thurin, sa grand-mère maternelle.

    1854

  • Déménagement et installation au château de Grainville-Ymauville (Seine-Maritime).

    1856

  • 19 mai : Naissance d'Hervé, frère de Guy.

    1859

  • Installation de la famille Maupassant à Paris, 3 rue du Marché (Passy). Dans une situation financière difficile, Gustave, jusqu'alors rentier, a en effet trouvé un emploi d'agent de change à la banque Stolz. Infidélités de Gustave.
  • Été : Vacances à Étretat (Normandie), berceau de la famille Le Poittevin.
  • Octobre : Entrée de Guy au lycée Impérial Napoléon (actuel lycée Henri IV).

    1860

  • Séparation à l'amiable des époux Maupassant, par un acte du juge de paix. Tandis que Gustave reste à Paris (37 rue Pigalle, 9e arr.) où il exerce la profession de caissier à la banque Evrard, Laure retourne vivre en Normandie, à Étretat, à la villa des Verguies qu'elle vient d'acheter. Elle reprend sa fortune, obtient la garde de ses fils et reçoit une pension annuelle de 1 600 francs.
  • Éducation et instruction faite par la mère à ses fils.

    1861

  • Instruction de Laure complétée par les leçons de l'abbé Aubourg, vicaire d'Étretat, qui enseigne à Guy la grammaire, l'arithmétique, le latin et le catéchisme.
  • (?) : Première communion de Guy.

    1863

  • Janvier (?) : Séparation officielle des époux Maupassant.
  • 19 mai : Confirmation de Guy par l'archevêque de Rouen, Monseigneur de Bonnechose.
  • Octobre : Entrée de Guy comme pensionnaire à l'Institution ecclésiastique d'Yvetot, où il commence à composer de la poésie. Il y restera de la cinquième à la seconde.

    1864

  • Mai : Ennui de Guy au séminaire, où ses résultats scolaires sont moins bons qu'auparavant.
  • Été : Rencontre probable de Guy avec Jean-Baptiste Corot (1796-1875), peintre de plein air.

    1865

  • Guy poursuit sa scolarité à Yvetot.

    1866

  • Mars : Laure retire pour un temps son fils de l'Institution d'Yvetot sous prétexte qu'il ne supporte pas la vie à l'internat.
  • Été : Lors de ses vacances à Étretat, Guy sauve de la noyade le poète britannique Algernon Charles Swinburne (1837-1909) qui l'invite à visiter sa villa, la « Chaumière Dolmancé ». Il y fait la connaissance de John Powell. Cet épisode nourrira des contes et des chroniques.

    1868

  • Printemps : Guy est exclu de l'Institution ecclésiastique d'Yvetot en raison de vers licencieux. Il devient donc interne au lycée de Rouen où il termine sa classe de rhétorique. Louis Bouilhet (1822-1869) et Gustave Flaubert prennent l'apprenti poète sous leur aile, le conseillent et critiquent ses premiers écrits.

    1869

  • Septembre : Maupassant est en classe de Philosophie au Lycée de Rouen.
  • 18 juillet : Mort de Louis Bouilhet.
  • 27 juillet : Guy est reçu Bachelier ès lettres.
  • Août : Sur la plage d'Étretat, rencontre de Gustave Courbet (1819-1877) qui peint La Vague.
  • Octobre : À Paris, Guy emménage dans une petite chambre 2 rue Moncey (9e arr.) dans le même immeuble que son père, et s'inscrit en première année de droit.

    1870

  • Juillet : Maupassant fait partie des appelés de la classe 1870. Il tire le mauvais numéro et est rapidement versé dans l'Intendance.
  • Septembre : Guy vit la débâcle à Rouen, puis retourne à Paris où son père a été affecté comme garde-barrière durant le siège de la Capitale.

    1871

  • Juin : Guy est à Rouen, sans doute depuis bien avant la Commune (18 mars-28 mai 1871).
  • Juillet : Il fait intervenir son père pour changer de corps et quitter l'artillerie.
  • Septembre : Sa situation ne changeant pas, Maupassant paie un remplaçant et quitte l'armée.

    1872

  • Janvier : Candidature pour entrer dans l'administration au Ministère de la Marine et des Colonies qui ne peut lui donner de place.
  • Février : Se recommandant de l'amiral Saisset, Gustave de Maupassant intervient en faveur de son fils auprès de ce Ministre.
  • Mars : Guy est accepté comme surnuméraire au ministère. Il travaillera donc gratuitement à la Bibliothèque jusqu'à ce qu'un poste se libère.
  • Octobre : Il s'inscrit en deuxième année de droit à la Faculté de Paris et est nommé surnuméraire au bureau des équipages de la flotte, direction du personnel.
  • Novembre : Guy se brouille avec son père qui subvenait à ses dépenses (110 francs par mois).

    1873

  • Février : Désormais rétribué, Maupassant touche 125 francs par mois.
  • Août : Guy se rend deux fois par semaine à Argenteuil où il fonde une société de joyeux canotiers avec Albert de Joinville, Léon Fontaine et Robert Pinchon (1846-1925), équipiers de la yole La Feuille à l'envers. Il pratique de nombreux sports : escrime (épée), tir au pistolet, savate.
  • Septembre : Nombreux déplacements. Guy écrit des contes que Flaubert supervise. Début de son véritable apprentissage littéraire.

    1874

  • Janvier : Création de la Société de l'Union par Guy, alias Joseph Prunier. Parties fines, canotage et correspondance rabelaisienne avec les membres du groupe et son cousin Louis Le Poittevin.
  • 15 avril : Guy est nommé commis de 4e classe au Ministère.
  • Octobre : Maupassant demande à sa mère de lui envoyer des sujets de nouvelles qu'il pense pouvoir développer au ministère.

    1875

  • Janvier : Maupassant rencontre Edmond de Goncourt (1822-1896) chez Flaubert, rue Murillo (8e arr.). Mort de Jules de Maupassant, grand-père de Guy. Celui-ci participe aux dîners du « Boeuf nature ».
  • Février : Guy loue une chambre à l'auberge Poulin (Bezons). Son premier conte « La Main d'écorché » paraît dans l'Almanach lorrain de Pont-à-Mousson, signé du pseudonyme de Joseph Prunier.
  • Avril : Représentation, dans l'atelier du peintre Maurice Leloir (1853-1940), de À la feuille de rose, maison turque, pochade pornographique, où Maupassant tient le rôle de la prostituée Raphaële. Tous les rôles féminins sont tenus par des hommes : Léon Fontaine, Maurice Leloir, Octave Mirbeau (1848-1917), Robert Pinchon. Assistent à la pièce Gustave Flaubert et Ivan Tourgueniev (1818-1883). Vers la même époque, Maupassant fait la connaissance de Stéphane Mallarmé (1842-1898), chez lequel il se rend les mardis, 87 rue de Rome (17e arr.).
  • Juillet : Canotage à Bezons, Chatou, Bougival, Argenteuil.
  • Août : Se rend à Étretat.
  • Octobre : Guy commence la rédaction du conte « Le Docteur Héraclius Gloss » et de la pièce Une répétition. Il a en projet une série de nouvelles intitulée Grandeurs et misères des petites gens.
  • 1er novembre : Fêtes de la Toussaint à Étretat.

    1876

  • Mars : Le Vaudeville refuse de jouer sa pièce Une répétition. Maupassant publie un conte « En canot » dans Le Bulletin français et, dans La République des Lettres, le poème « Au bord de l'eau » sous le pseudonyme de Guy de Valmont. Grâce à Catulle Mendès (1841-1909), il rencontre des poètes parnassiens et l'actrice Suzanne Lagier. Guy consulte le Dr Potain pour des problèmes cardiaques.
  • Octobre : Herpès. Installation 17 rue Clauzel (9e arr.).
  • Novembre : Flaubert permet à Maupassant de collaborer à La Nation, quotidien qui publie une chronique « Balzac d'après ses lettres ». Ce dernier commence à travailler à La Comtesse de Rhétune, drame historique en vers. Il fréquente de nombreuses personnalités du monde littéraire et de la société parisienne (Zola, Huysmans, Mendès) et se rend chaque dimanche chez Flaubert. Refuse d'entrer dans la Franc-maçonnerie comme le lui propose Mendès.

    1877

  • 1er janvier : Guy obtient un avancement et touche désormais 2 100 francs par mois. Le 24, accident syphilitique (perte des cheveux et des poils). Maupassant a sans doute contracté cette maladie fin 1876 avec une fille des bords de Seine.
  • Février : Maupassant quitte La Nation, termine sa pièce et compose une nouvelle.
  • 16 avril : Dîner chez Trapp. Les jeunes écrivains de la constellation naturaliste - Paul Alexis (1847-1901), Henry Céard (1851-1924), Léon Hennique (1850-1935), Joris-Karl Huysmans (1848-1907), Guy de Maupassant, Octave Mirbeau - célèbrent leurs Maîtres - Gustave Flaubert, Edmond de Goncourt et Émile Zola - lors d'un repas.
  • 31 mai : Seconde représentation de la pochade À la feuille de rose, maison turque, dans l'atelier du peintre Becker, 26 rue de Fleurus (6e arr.). Sont présents Flaubert, Edmond de Goncourt, Suzanne Lagier, Valtesse de la Bigne et le père de Maupassant.
  • Août : Congé de deux mois durant lequel Guy part en cure à Loèche-les-Bains (Suisse).
  • Septembre : Séjour à Étretat, puis à la villa des Verguies, où il joue la comédie avec Robert Pinchon et Louise de Miramont.
  • 10 novembre : Parution du conte « Le Donneur d'eau bénite » dans La Mosaïque sous la signature Guy de Valmont.
  • Décembre : L'auteur fait le plan d'Une vie.

    1878

  • Janvier : Jour de l'an à Étretat. Maupassant termine sa pièce historique connue sous le titre : La Trahison de la Comtesse de Rhune. Elle est refusée au Théâtre Dejazet, où Robert Pinchon l'avait présentée. Guy la confie alors à Émile Zola pour qu'il la fasse lire à Sarah Bernhardt (1844-1923). Il est sujet à de fréquentes migraines.
  • Février : Il travaille à ce qui deviendra Une vie et rencontre Sarah Bernhardt.
  • Mars : Le roman est laissé de côté au profit d'une longue pièce de vers « Vénus rustique ».
  • Avril : Séjour à Étretat auprès de sa mère qui est souffrante. La Trahison de la Comtesse de Rhune est refusée à la Comédie-Française.
  • 25 mai : Parution du conte « Le Mariage du lieutenant Laré » dans La Mosaïque.
  • Juillet : Maupassant amène à Émile Zola un bateau qu'il conduit jusqu'à Médan.
  • Septembre : Guy invite à Bezons Céard, Georges Charpentier (1846-1905), Hennique et Huysmans. Il remanie sa pièce Histoire du vieux Temps et la soumet à Flaubert.
  • Octobre : Il se rend au chevet de sa mère, souffrante, à Étretat. Il y retrouve Flaubert auquel il montre son ébauche de roman Une vie et part à Rouen.
  • Décembre : À Médan, Maupassant entend Zola lire les premiers chapitres de Nana. Il rencontre Léon Gambetta (1838-1882) chez Charpentier et quitte le Ministère de la Marine et des Colonies pour celui de l'Instruction publique. Histoire du vieux Temps est reçu par Ballande au Théâtre-Français.

    1879

  • Janvier : Guy fréquente le groupe des Hydropathes et le salon de Nina de Villard.
  • Février : Il est désormais attaché au premier bureau du cabinet de l'Instruction publique. Le 19, a lieu la première représentation de sa pièce Histoire du vieux Temps qui est bien accueillie.
  • 10 mars : Édition de Histoire du Vieux Temps chez Tresse.
  • Mai : Malgré les recommandations de Zola, Guy ne peut collaborer au journal Le Voltaire, dirigé par Laffitte.
  • 15 août : Histoire du Vieux Temps est jouée au casino d'Étretat grâce à Louise de Miramont.
  • Septembre : Guy voyage en Bretagne (Vannes, Brest, Dinard, Saint-Malo) et se rend à l'île de Jersey. Le 14, paraît dans La Mosaïque le conte « Coco, coco, coco frais ! ».
  • Octobre : Retour à Paris après quinze jours passés à Étretat.
  • 1er novembre : La Revue moderne et naturaliste publie le poème « Une fille ».
  • 1er décembre : Le conte « Le Papa de Simon » paraît dans La Réforme. Guy travaille à « Boule de suif ». Il est nommé officier d'Académie puis devient secrétaire de Xavier Charmes (1849-1919).

    1880

  • 11 janvier : Guy est appelé à comparaître devant le Tribunal d'Étampes pour outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes moeurs, suite à la publication de son poème « Une fille ». Flaubert intervient auprès de Bardoux, ministre de l'Instruction publique, pour minimiser l'affaire, et auprès de l'éditeur Georges Charpentier pour le convaincre d'imprimer Des Vers.
  • Février : Un nouveau poème de Maupassant, « Le Mur » est publié dans La Revue moderne. Après une lettre ouverte de Flaubert, parue dans Le Gaulois, Maupassant obtient un non-lieu.
  • Mars : Nouveaux ennuis de santé (chute de cheveux, troubles cardiaques) accompagnés d'une paralysie de l'accommodation de l'œil droit. Plusieurs médecins sont consultés.
  • 17 avril : Parution du recueil Les Soirées de Médan, qui contient « Boule de Suif », aussitôt critiqué par Albert Wolff dans Le Figaro, tandis que paraissent Des Vers chez Charpentier.
  • Mai : Mort de Flaubert qui affecte beaucoup Maupassant. Il se rend à Croisset, effectue la toilette mortuaire et s'occupe de l'enterrement. Dès la fin du mois, il collabore de façon régulière au Gaulois.
  • Juin : Congé de trois mois avec traitement. Guy entend ainsi quitter le fonctionnariat en douceur. Il obtiendra ensuite trois mois à demi traitement, puis un an sans traitement.
  • Août : Guy se partage entre Étretat et Sartrouville.
  • Septembre-Octobre : Voyage en Corse avec sa mère. L'auteur visite Ajaccio, Vico, Bastelica, Piana, le monastère de Corbara et emmagasine des images qui nourriront son œuvre.
  • Novembre : Violentes céphalées. Guy entre en contact avec La Nouvelle Revue qui publiera Bouvard et Pécuchet et certaines de ses propres oeuvres.
  • Décembre : Maupassant travaille à une nouvelle « La Maison Tellier ». Il s'établit 83 rue Dulong (17e arr.). C'est sans doute à cette époque qu'il entame avec Gisèle d'Estoc (1845-1894) une liaison qui durera jusqu'en 1886.

    1881

  • Janvier : Séjour à Étretat, où Guy est de nouveau sujet à des maux de tête et à des névralgies oculaires. Sa renommée littéraire s'étend jusqu'en Russie grâce à Tourgueniev.
  • Février-mars : Maupassant collabore à diverses revues : La Nouvelle Revue et La Revue politique et littéraire.
  • Mai : Le recueil La Maison Tellier paraît chez Havard. Il est bien accueilli par le public mais pas par la critique. Maupassant se remet à l'écriture de son premier roman (Une vie).
  • Juillet-août : Guy effectue un reportage de deux mois en Algérie pour le journal Le Gaulois. Il tire de ce voyage des chroniques et des contes.
  • Septembre : Retour à Paris, après avoir séjourné en Corse, et à Étretat.
  • Octobre : Sous le nom de Maufrigneuse, Maupassant débute sa collaboration au Gil Blas, qui ne cessera qu'en 1891.

    1882

  • Mars-avril : Guy séjourne régulièrement à Sartrouville, chez maman Levanneur où il loue une chambre. Parution d'un roman libertin du XVIIIe siècle Thémidore ou mon histoire et celle de ma maîtresse de Claude Godard d'Aucour, avec une préface de Guy.
  • Mai : Publication du recueil Mademoiselle Fifi chez l'éditeur belge Kistemaeckers. Maupassant est alors à Menton et à Saint-Raphaël, où il pratique la voile.
  • Juillet : Voyage en Bretagne. Maupassant est rayé des cadres du Ministère de l'Instruction publique.
  • Décembre : Nouvelle préface de Maupassant pour l'ouvrage du baron de Vaux, Les Tireurs au pistolet (Marpon et Flammarion).

    1883

  • Janvier : Souffrant de la vue et de violentes douleurs dans la colonne vertébrale, Maupassant consulte le docteur Landolt, ophtalmologiste, qui diagnostique une parésie de l'accommodation de l'oeil droit.
  • 27 février : Honoré Lucien Litzelmann († 1947) naît à Paris (17e arr.). Il est déclaré de « père non dénommé » et de Joséphine Litzelmann (1855-1920), modeste modiste. C'est le premier enfant de Guy de Maupassant. En même temps, le roman Une vie paraît en feuilleton dans Gil Blas.
  • Avril : Une vie est publié en volume chez Havard.
  • Juin : Séjour à Étretat et parution du recueil Contes de la bécasse chez Rouveyre et Blond.
  • Juillet-août : Séjour à Châtelguyon.
  • Septembre : Tandis que Guy est à Étretat, il apprend la mort de Tourgueniev auquel il rend hommage dans plusieurs articles.
  • Novembre : François Tassart (1856-1949) prend son service auprès de Maupassant. Il y restera jusqu'à l'internement de son maître en 1892. Séjour à Étretat et édition de Clair de lune chez Monnier.
  • Décembre : Rencontre d'Hermine Lecomte du Noüy (1855-1915), sa voisine à Étretat.

    1884

  • Janvier : Publication chez Havard du récit de voyage Au soleil. Maupassant signe le contrat pour la construction de sa maison à Étretat puis part à Cannes.
  • Février : Parution chez Charpentier des Lettres de Gustave Flaubert à George Sand avec une préface de Maupassant.
  • Mars : Guy est nommé sociétaire de la Société des Gens de Lettres, avec pour parrains François Coppée (1842-1908) et Jules Claretie (1840-1913). Il fait aussi partie du cercle des « Macchabées », animé par la comtesse Potocka (1852-1943), et débute une brève correspondance avec Marie Bashkirtseff (1858-1884), une jeune peintre dont il ignore l'identité.
  • Avril : Maupassant fait de fréquents séjours à Cannes. Publication du recueil Miss Harriet chez Havard.
  • Mai : Descente en yole en quatre jours de Maisons-Laffitte à Rouen.
  • Juin : Séjour à Étretat où La Guillette est construite. Le 25, naissance à Paris (17e arr.) de Jeanne Lucienne Litzelmann († 1952), de « père non dénommé » et de Joséphine Litzelmann. C'est le deuxième enfant du couple illégitime.
  • Juillet : Tandis que Guy travaille à son nouveau roman Bel-Ami, le recueil Les Soeurs Rondoli sort chez Ollendorff. C'est sans doute à cette époque qu'il s'installe au 10 rue Montchanin (aujourd'hui rue Jacques-Bingen, 17e arr.).
  • Août : Parution chez Baillière de L'Amour à trois de Paul Ginisty (1855-1932), avec une préface de Guy.
  • Octobre : Retour à Paris pour s'occuper de la parution du recueil Yvette.
  • Décembre : Maupassant se rend à Cannes où sa mère, malade, s'est retirée. Elle loge villa « Mon Plaisir ».

    1885

  • 13 janvier : Maupassant envoie à Stassulewitch, directeur du Messager de l'Europe (Saint-Pétersbourg) le début de Bel-Ami pour qu'il paraisse dans sa revue.
  • Février : Nouveaux troubles oculaires. Départ pour Cannes.
  • Mars : Publication du recueil Contes du jour et de la nuit chez Havard.
  • Avril : Voyage en Italie (Venise, Rome, Naples, Palerme, Catane, Syracuse, Gênes) en compagnie d'Henri Amic (1853-1929), Henri Gervex (1852-1929) et Georges Legrand, tandis que Bel-Ami paraît en feuilleton dans Gil Blas. De ce séjour, il tire des chroniques.
  • 11 mai : Bel-Ami paraît en volume chez Havard. La mort de Victor Hugo le 22 et les funérailles nationales du poète ralentissent la vente du livre.
  • Juin : Retour de Maupassant à Paris.
  • Juillet : Étretat, Paris, puis cure à Châtelguyon jusqu'à mi-août.
  • Août : Guy travaille à son troisième roman Mont-Oriol.
  • Septembre-octobre : Étretat et chasse en Normandie.
  • Décembre : Le recueil Monsieur Parent paraît chez Ollendorff. Maupassant est reçu dans la haute société parisienne. Il dîne chez Marie Kann qui comptera beaucoup dans la vie sentimentale de l'auteur. Il y rencontre le jeune Proust (1871-1922), Lucien Guitry (1860-1925) et Geneviève Straus (1849-1926), fille de compositeur et veuve de Bizet, épouse de l'avocat Émile Straus dont il fait son avoué. À la fin du mois, il retourne dans le Midi où il loue la villa Muterse jusque fin janvier 1886.

    1886

  • Janvier : Publication du recueil Toine chez Marpon et Flammarion. Le 19, mariage d'Hervé de Maupassant, frère de Guy, avec Marie-Thérèse Fanton d'Andon (1855-1946).
  • Février : Parution du recueil Monsieur Parent chez Ollendorff. Nouveaux troubles oculaires. Guy est contraint de rester dans le noir.
  • Mars : Maupassant est à Cannes et à Antibes où il travaille à Mont-Oriol.
  • Avril : Écrit des articles sur les toiles du Salon de peinture destinés à être publiés dans le journal Le XIXe Siècle.
  • Mai : Havard publie le recueil La Petite Roque. S'étant reconnu dans le personnage de Beaufrilan, personnage du roman Très russe, Maupassant provoque Jean Lorrain en duel. Celui-ci n'aura finalement pas lieu.
  • Juin : Guy reçoit l'écrivain Robert de Bonnières (1850-1905) et sa femme à Chatou, et y invite Mme Straus.
  • Juillet : Séjour à Châtelguyon puis Étretat.
  • Août : Voyage en Angleterre (Hampshire, Oxford, Londres), au château de Waderden où Guy est l'hôte du baron Ferdinand de Rothschild. Retour en France : Étretat, Saint-Gratien, chez la Princesse Mathilde Bonaparte.
  • Septembre : Étretat. Festivités à La Guillette.
  • Octobre : Séjour à Antibes, où il loge au chalet des Alpes.
  • Décembre : Séjour en mer, et retour sur la côte, notamment à Saint-Raphaël, Antibes. Le 23, Mont-Oriol est publié en feuilleton dans Gil Blas.

    1887

  • 21 janvier : Retour à Paris. Publication de Mont-Oriol chez Havard.
  • Février : Maupassant s'élève contre l'érection de la Tour Eiffel et signe une pétition dans le journal Le Temps.
  • Mars : Séjour à Antibes.
  • Mai : Séjour à Chatou où Guy reçoit et fait du canotage. Publication du recueil Le Horla chez Ollendorff.
  • Juin : Étretat. Guy travaille à un nouveau roman, le quatrième : Pierre et Jean, tandis que La Guillette connaît des travaux d'embellissement.
  • Juillet : Ascension en ballon entre La Villette et Heist (Belgique) à bord du « Horla » en compagnie du capitaine Jovis. Le 29, Marthe Marguerite Litzelmann († 1951) naît à Vincennes, de « père non dénommé » et de Joséphine Litzelmann.
  • Août : Premiers signes inquiétants quant à la santé mentale d'Hervé de Maupassant.
  • Septembre : Saison de chasse à Étretat.
  • Octobre : Séjour en Afrique du Nord (Constantine, Biskra, Hamman, Kairouan).
  • Novembre : Paris, puis Cannes. Maupassant termine Pierre et Jean.
  • 1er décembre : Début de la publication en feuilleton de Pierre et Jean dans La Nouvelle Revue. Maupassant commence la rédaction de ses voyages au Maghreb.

    1888

  • Janvier : Maupassant revient de Tunis. Parution chez Ollendorff de Pierre et Jean précédé de l'étude sur « Le roman ». Guy travaille à Sur l'eau puis part pour le Midi de la France : Marseille, où il rachète le yacht « Zingara » rebaptisé « Bel-Ami » ; Cannes où il séjourne à la villa Continentale.
  • Février : Sur l'eau paraît en feuilleton dans la revue Les Lettres et les Arts. La santé mentale d'Hervé de Maupassant, frère de Guy, se dégrade.
  • Mars : L'auteur commence un nouveau roman, le cinquième : Fort comme la mort.
  • Avril : Guy fait une croisière à bord du « Bel-Ami » : Cannes, Toulon, Marseille.
  • Mai : Nouveaux maux de tête. Poissy.
  • Juin : Le Havre, Étretat. Publication du récit de voyage Sur l'eau chez Marpon et Flammarion.
  • Juillet : Paris et courtes excursions ou visites en Province.
  • Septembre : Étretat. De violentes migraines empêchant l'écrivain de travailler le poussent à effectuer une cure à Aix-les-Bains, où Guy loge Maison de Varicourt.
  • Octobre : Le recueil Le Rosier de Mme Husson est publié chez Quantin. Maupassant passe quelques jours à Saint-Gratien chez la Princesse Mathilde puis supplée son frère, malade, dans ses affaires.
  • Novembre-Décembre : Voyage en Algérie et en Tunisie.

    1889

  • Janvier : Retour d'Algérie. Guy passe beaucoup de temps en Provence.
  • Février : Publication du recueil La Main gauche chez Ollendorff. Fort comme la mort a commencé à paraître en livraison depuis le 1er février et jusqu'au 15 novembre dans La Revue illustrée.
  • Mars : Guy se charge de réunir des sommes d'argent auprès de ses confrères afin d'aider Villiers de l'Isle-Adam (1838-1889), très malade et dans la misère.
  • Mai : Maupassant visite l'Exposition universelle et participe aux dîners de la princesse Mathilde. Publication en volume de Fort comme la mort chez Ollendorff. Guy travaille à Notre coeur, son sixième roman, et loue la villa Stieldorff à Triel.
  • Juillet : Entre Paris et Étretat.
  • Août : Internement d'Hervé de Maupassant à l'hôpital psychiatrique de Bron. Fêtes données par Guy à La Guillette puis départ pour le Midi. Croisière sur le yacht « Le Bel-Ami ».
  • Septembre-octobre : Visite de Tunis, Livourne, Pise, Florence. Guy souffre de troubles divers (hémorragies intestinales et maux de gorge).
  • 13 novembre : Mort d'Hervé de Maupassant à Bron des suites d'une syphilis. Guy se rend à Grasse, auprès de sa mère, puis revient à Paris et loue un appartement 14, avenue Victor-Hugo (16e arr.).

    1890

  • Janvier : Publication en feuilleton du récit de voyage La Vie errante dans L'Écho de Paris. Séjours à Cannes, où il loge à la pension Marie-Louise, Nice, Saint-Tropez.
  • Mars : Retour de Maupassant à Paris. Publication de La Vie errante en volume chez Ollendorff.
  • Avril : Parution du recueil L'Inutile Beauté chez Havard. Rouen puis Paris où Maupassant a signé le bail de deux logements : un appartement 24 rue Boccador (8e arr.) et une garçonnière avenue Mac-Mahon (17e arr.).
  • Mai : Fontainebleau. Le roman Notre coeur paraît en feuilleton dans La Revue des Deux-Mondes.
  • Juin : Aix-les-Bains. Retour à Paris pour la publication de Notre coeur en volume chez Ollendorff.
  • Juillet : Déménagement et installation rue Boccador. Cure à Plombières-les-Bains puis séjour dans le chalet des Cahen d'Anvers à Gérardmer.
  • Août : Étretat, Aix-les-bains où Maupassant retrouve son ami et médecin Henry Cazalis (1840-1909).
  • Été : Regain d'activités littéraires. Guy songe à l'écriture d'un roman L'Angélus. Il est en fait dans une phase d'excitation et de rémission de la syphilis.
  • Septembre-Octobre : Séjour à Nice, Saint-Tropez, Alger, Tlemcen.
  • Novembre : Guy est présent à l'inauguration du monument Flaubert à Rouen.
  • Décembre : Visites mondaines et soirées.

    1891

  • Janvier : Nouveaux symptômes de la syphilis (alopécie, pertes de mémoire) comme on peut le voir dans l'abondante correspondance adressée à différents médecins. Maupassant se montre de plus en plus procédurier et n'arrive plus à travailler.
  • Février : Maux de gorge, rhume, abcès dentaires. Maupassant assiste aux répétitions de Musotte, pièce écrite en collaboration avec Jacques Normand, au théâtre du Gymnase.
  • 4 Mars : Première de Musotte, qui est un succès. Guy consulte plusieurs médecins : Déjerine, Debove, Magitot.
  • Avril : Fin de sa collaboration avec Le Gaulois puis départ pour Nice. Incapacité d'écrire.
  • Mai : Retour à Paris. État dépressif et consultation du Dr Pozzi.
  • Juin : Bref séjour à Luchon puis dans le Midi.
  • Juillet : Saint-Raphaël, Nice, Paris où il consulte des médecins, puis séjour à Vésenex, près de Divonne-les-Bains, et passage à Champel où il rencontre le Dr Dorchain.
  • Août : Séjour au chalet du Mont-blanc à Divonne-les-Bains, où il tombe de vélocipède et se luxe deux côtes. Séjour à Genève et à Aix-les-Bains. Maupassant est de plus en plus malade.
  • Septembre : Séjour à Aix-les-Bains puis à Cannes.
  • Octobre : Retour à Paris. Guy entretient une courte correspondance avec Mlle Bogdanoff, une jeune fille de Nice.
  • Novembre : Lyon, où Maupassant règle les frais de concession pour son frère Hervé, puis Cannes, où il loue le chalet de l'Isère.
  • Décembre : La syphilis fait son oeuvre. Guy souffre atrocement (début de paralysie générale). Il ne peut plus travailler. Le 14, il rédige son testament. Marie Kann et Lulia Cahen d'Anvers viennent le voir.

    1892

  • Janvier : Dans la nuit du 1er au 2, Maupassant se tranche la gorge avec un rasoir. Tentative de suicide ou simple syndrome cérébelleux ? Le 5, les docteurs Daremberg et de Valcourt établissent un certificat de placement, accompagné par des lettres de Gustave de Maupassant et de Virginie d'Harnois de Blangues (1830-1906), respectivement père et tante maternelle de l'écrivain. Le 6, il est rapatrié de Cannes à Paris en wagon-lit. Aidé par son valet, un infirmier et Henry Cazalis, il marche difficilement et montre les signes évidents de la paralysie générale. Le 7, il est admis à la clinique du Dr Blanche, à Passy, sous le matricule 1718. La presse se déchaîne. C'est à qui obtiendra le plus de détails. Le 17, une lettre de sa mère interdit toute visite de femme au malade.
  • Février : Un administrateur judiciaire est nommé : Maître Lavareille, qui doit gérer les biens de Maupassant, placé sous tutelle.
  • Juin : Visite de Charcot à l'asile de Passy.
  • Août : Mise en vente du yacht « Le Bel-Ami » et location de La Guillette. État stationnaire du malade selon le Dr Blanche.

    1893

  • Janvier : Dégradation de la santé de Maupassant. Son père, Gustave, fait un accident vasculaire cérébral.
  • Février : La presse parle déjà de l'auteur au passé.
  • 6 mars : Première représentation de La Paix du ménage à la Comédie-Française. C'est Alexandre Dumas fils (1824-1895) qui s'est chargé des derniers arrangements. Crises épileptiformes. Le 8, Le Figaro publie le conte inédit « Le Colporteur ».
  • Mai-juin : Crises de convulsions épileptiformes. Guy entre dans le coma. Ses parents demandent de ses nouvelles aux médecins de la clinique, les docteurs Blanche et Meuriot, qui tentent de les rassurer.
  • 6 juillet : Guy de Maupassant meurt de la syphilis à Passy. Virginie d'Harnois de Blangues, qui a fait venir un prêtre, le veille, s'occupe des formalités administratives et des obsèques. Le 8, après une messe en l'église Saint-Pierre de Chaillot, Maupassant est inhumé au cimetière du Montparnasse (26e division, Paris 14e arr.). Ses parents, malades et retirés sur la Côte d'Azur, n'ont pas été prévenus. Sont présents Virginie d'Harnois de Blangues, Marie May, bonne de Laure de Maupassant, Huchard, Raoul Jay, le docteur Louis Fanton d'Andon, beau-frère d'Hervé de Maupassant, François Tassart et sa compagne, pour le corps médical les docteurs Meuriot, Landolt, Grancher, Caroline Commanville, nièce de Flaubert, Maître Jacob, Zola, Ollendorff, etc.
  • 21 et 22 décembre : Vente aux enchères des biens de Maupassant à Drouot.

    1894

  • 15 novembre : L'Âme étrangère, roman inachevé, paraît dans La Revue de Paris.

    1895

  • 1er avril : Publication de L'Angélus, roman inachevé, dans La Revue de Paris.

    1899

  • Parution du recueil Le Père Milon.

    1900

  • Parution du recueil Le Colporteur.

    1921

  • 15 novembre : Publication de la nouvelle inédite « Le Docteur Héraclius Gloss » dans La Revue de Paris (suite le 1er décembre).



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