- Georges Dubosc, Trois Normands : Pierre Corneille, Gustave Flaubert, Guy de Maupassant : études, Le Coudray-Macouard, Cheminements, Bibliothèque du vieux logis, 2003, 248 p. – 8 f. de pl.
Réédition de l’ouvrage paru à Rouen, Defontaine, 1917.


Articles de revues et contributions à des actes de colloques
- Jean-François Campario, « Monet/Maupassant, Etretat - 1885 : ces horribles travailleurs du réel », Revue d'histoire littéraire de la France, n°1, janvier-mars 2003, p.93-110.

- Louis Forestier, « "Bref, c'est mon disciple", le cas Flaubert-Maupassant », Romantisme, Maîtres et disciples, n° 122, 2003, p.93-105.

- Philip G. Hadlock, « Telling Madness and Masculinity in Maupassant's Le Horla », Esprit Créateur, vol. 45, n°3, Fall 2003, p.45-54.

- Adrian C. Ritchie, « Mirbeau, Maupassant et "l'enragé cancan de la publicité" », Cahiers Octave Mirbeau, n°10, 2003, p.198-203.

- Anne Aubry, « Le langage de la paternité dans les Contes de Maupassant », p.173-192 dans Identités culturelles francophones : de l'écriture à l'image, par María José Chavès et Nadia Duchêne, Huelva (Espagne), Universidad de Huelva, 2003, 439 p.

- Marie-Claude Schapira, « Guy de Maupassant en Algérie : critique du fait colonial et portrait du colonisé », p.329-341 dans L’idée de “race” dans les sciences humaines et la littérature (XVIIIe-XIXe siècles), actes du colloque de Lyon (16-18 novembre 2000), textes réunis et présentés par Sarga Moussa, L’Harmattan, 2003.

- Philip G. Hadlock, « Peinture, subjectivité et scoptophilie dans Fort comme la mort de Guy de Maupassant », p.405-416 dans Écrire la peinture entre XVIIIe et XIXe siècles, actes du colloque du CRRR, sous la direction de Pascale Auraix-Jonchière, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, coll. Révolutions et Romantismes, n°4, 2003, 492 p.


Evénements
Prix Emile Faguet pour la biographie Maupassant de Nadine Satiat
L’Académie française vient de décerner le prix Emile Faguet à Nadine Satiat pour son excellente biographie Maupassant (Flammarion, 2003).

Maupassantiana en ligne sur le site alalettre
Guy Jacquemelle, responsable du site alalettre, a fait référence à la revue Maupassantiana sur la page d’accueil de son site littéraire. Nous l’en remercions vivement.
http://www.alalettre.com/

Maupassant dans l'enseignement secondaire
Etude de trois nouvelles de Maupassant
Un site personnel propose une séquence pour des élèves de seconde : « Approches de la nouvelle : le système de la narration dans trois nouvelles de Maupassant ». Les nouvelles du corpus d’étude sont « Le Vagabond », « Berthe » et « La Folle ». Copies d’élèves du lycée Malraux d’Allonnes (72) en ligne et possibilité pour les visiteurs du site de répondre au questionnaire proposé aux lycéens.
http://perso.wanadoo.fr/hypopolo/didac/nouvelle/nouvelle.htm

Boule de Surf, Maupassant sur le Web
Tourisme avec un guide nommé Guy de Maupassant
Le site terresdecrivains affiche plusieurs pages consacrées à Maupassant et aux lieux qui ont marqué sa vie. Il est ainsi possible de suivre les traces de l’écrivain, de la Normandie à Paris, Chatou, Poissy et la Côte d’Azur. Chaque article offre un rapide aperçu biographique et une courte bibliographie, ainsi que des adresses utiles pour visiter la région, où d’autres auteurs célèbres ont vécu.
Guy de Maupassant à Fécamp et Etretat
http://www.terresdecrivains.comme/article.php3?id_article=121
Guy de Maupassant à Paris, Chatou, Poissy
http://www.terresdecrivains.comme/article.php3?id_article=122

Qui sait ?
Bibliothèque de Maupassant
A la mort de Maupassant en 1893, la plupart de ses biens ont été vendus. Quelqu’un sait-il ce qu’est devenue sa bibliothèque ? Une liste des ouvrages qu’elle contenait a-t-elle été dressée ?
(Réponse à la revue qui transmettra)


En lisant
Cette rubrique sera consacrée à la présence de Maupassant et de son oeuvre dans d’autres textes littéraires, à l’intertextualité au sens large.
- Michel Déon, Madame Rose, Paris, Albin Michel, 1998, p.80.
       « Dans l’après-midi, Lucie lui lut Le Horla. Aux premiers mots datés du mois de mai : "… on dirait que l’air, l’air invisible est plein d’inconnaissables puissances dont nous subissons le voisinage mystérieux…", Madame Rose joignit les mains comme pour une prière.
       – Ma petite, personne, sauf Nerval qui le poétisait, n’a parlé du délire comme Maupassant. Il a vu venir de loin ses cauchemars et ses rêves chevauchant un dragon. J’imagine qu’à la dernière heure, après nous avoir infligé tant de tourments, le dragon salive de plaisir. Il nous tend les bras, le monstre, l’hypocrite. Les innocents tombent dans le piège… Continuez… »

- Michel Jeury, L’Année du certif, roman, Paris, Robert Laffont, 1995, p.349-350.
Dans les Cévennes des années trente, l’instituteur Paul Fontanes prépare son fils aîné Antoine au certificat d’études. L’annexe 1 du roman « Les Belles récitations… » comporte un poème de Maupassant, présent dans les manuels scolaires et que les écoliers français apprenaient avant la seconde guerre mondiale. Nous ne résistons pas au plaisir de le recopier dans son intégralité en respectant la ponctuation de l’ouvrage de Michel Jeury.

« Nuit de neige »

La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d'un bois.

Plus de chansons dans l'air, sous nos pieds plus de chaumes.
L’hiver s’est abattu sur toute floraison ;
Des arbres dépouillés dressent à l'horizon
Leurs squelettes blanchis, ainsi que des fantômes.

La lune est large et pâle et semble se hâter.
On dirait qu’elle a froid dans le grand ciel austère.
De son morne regard elle parcourt la terre,
Et, voyant tout désert, s'empresse à nous quitter.

Et froids, tombent sur nous les rayons qu’elle darde,

Fantastiques lueurs qu’elle s'en va semant.
Et la neige s’éclaire au loin sinistrement,
Aux étranges reflets de sa clarté blafarde.

Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées.
Eux, n’ayant plus l'asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.

Dans les grands arbres nus que couvre le verglas,
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège.
De leur oeil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu’au jour la nuit qui ne vient pas.

Guy de Maupassant, Des Vers.