Vous trouverez ci-dessous la liste alphabétique des contes et nouvelles de Maupassant suivis de leur résumé.
« L'Abandonné » (Le Figaro, 15 août 1884 puis dans le recueil Yvette, 1884)
Mme de Cadour a eu un enfant de son amant M. Henry d'Apreval. Quarante ans ont passé et elle souhaite voir cet enfant devenu adulte. Elle est désespérée lorsqu'elle constate que son fils, Pierre Bénédict, est un paysan fruste, alors même que son vrai père l'avait richement doté.
« À cheval » (Le Gaulois, 14 janvier 1883 puis dans le recueil Mademoiselle Fifi, 1883)
Hector de Gribelin, employé au Ministère de la Marine, a reçu une gratification. Il décide d'aller à la campagne en famille, avec sa femme Henriette et leurs deux enfants. Sur le chemin du retour, son cheval s'emballe et renverse une vieille femme, Mme Simon. Celle-ci se fait passer pour impotente afin d'obtenir une pension à vie.
« Adieu » (Gil Blas, 18 mars 1884 puis dans le recueil Contes du jour et de la nuit, 1885)
Pierre Garnier raconte à son ami Henri Simon la rencontre mémorable qu'il eut sur la plage d'Etretat avec Julie Lefèvre, une jolie femme. Douze ans après, il eut du mal à la reconnaître dans un wagon de chemin de fer car elle avait grossi et était devenue commune.
« Alexandre » (L'Écho de Paris, 2 septembre 1889)
M. Joseph de Maramballe, un militaire colérique, et sa femme impotente se promènent près d'une rivière avec Alexandre, leur vieux serviteur. Le valet révèle alors à Mme de Maramballe qu'il l'a toujours aimée en silence.
« Allouma » (L'Écho de Paris, 10 et 15 février 1889 puis dans le recueil La Main gauche, 1889)
Auballe, colon à Ebbaba, confie au narrateur, son ami, ses relations tumultueuses avec une belle Arabe : Allouma. Découverte par son serviteur Mohammed ben Lam'har, elle a été recueillie par Auballe qui en a fait sa maîtresse. Mais elle disparaît souvent et revient toujours, jusqu'au jour où elle disparaît défintivement avec un berger.
« L'Ami Joseph » (Le Gaulois, 3 juin 1883 puis dans le recueil posthume Le Père Milon, 1899)
M. et Mme de Méroul, qui sont monarchistes, reçoivent Joseph Mouradour, ami républicain du mari dans leur château de Tourbeville. Mouradour prend possession de chez eux, devient un vrai parasite, empêche le couple de recevoir des amis légitimistes et le curé de la paroisse. Au lieu de le mettre à la porte, les Méroul préfèrent prétexter un hypothétique voyage pour le laisser seul dans leur demeure.
« L'Ami Patience » (Gil Blas, 4 septembre 1883 puis dans le recueil Toine, 1886)
Le narrateur Gontran de Lardois rencontre un ami qui lui raconte une anecdote. Il a rencontré par hasard à Limoges un ancien camarade Robert Patience. Celui-ci est désormais un bourgeois cossu, propriétaire d'un hôtel particulier. Invité à visiter cette belle demeure, le narrateur s'aperçoit rapidement qu'il s'agit d'une maison de tolérance. Et Robert Patience de dire avec fierté : « Et dire que j'ai commencé avec rien : ma femme et ma belle-soeur. »
« Amour » (Gil Blas, 7 décembre 1886 puis dans le recueil Le Horla, 1887)
Le narrateur vient de lire dans le journal un fait divers : un homme a tué sa maîtresse puis s'est suicidé. Il se remémore alors une partie de chasse à laquelle l'avait invité son cousin Karl de Rauville. Installés dans une hutte sur le marais gelé, ils tirent des canards. Au passage de deux sarcelles, le narrateur tue la femelle. Le mâle montre alors des manifestations de tristesse presque humaine et est tué par Karl. Le narrateur repart le jour même pour Paris.
« L'Âne » (Le Gaulois, 15 juillet 1883 puis dans le recueil Miss Harriet, 1884)
Deux braconniers, Labouise dit Chicot et Maillochon dit Mailloche, naviguent sur la Seine. Pour s'amuser, ils achètent un âne rétif et malade, tirent sur ses oreilles et sur ses cuisses, puis lui tirent dans la gueule. La nuit venue, ils vendent le cadavre de l'animal au père Jules, un gargotier, en lui faisant croire qu'il s'agit d'un chevreuil.
« Apparition » (Le Gaulois, 4 avril 1883 puis dans le recueil Clair de lune, 1883)
Le vieux marquis de la Tour Samuel a été chargé par un ami de retrouver des lettres dans la chambre d'une maison abandonnée. Arrivé sur les lieux, il est abordé par une jeune femme qui lui demande de la peigner. Elle disparaît ensuite par une porte verrouillée. Il s'agissait en fait du fantôme de le jeune femme à laquelle appartenaient les lettres.
« Après » (1891 puis dans le recueil posthume Le Père Milon, 1899 et Le Colporteur, 1900)
La vieille comtesse de Saville a trois petits-enfants. Elle demande à l'abbé Mauduit si la solitude ne lui a pas pesé. Il lui raconte alors que l'expérience de la pension, la mort accidentelle de son chien Sam qui lui provoqua une profonde douleur et sa peur face aux difficultés de la vie ont décidé de sa vocation ecclésiastique.
« L'Armoire » (signé Maufrigneuse, Gil Blas, 16 décembre 1884 puis dans le recueil Toine, 1886)
Un soir, le narrateur, en proie à une crise de mélancolie, se rend aux Folies-Bergère et y rencontre une fille publique qu'il suit chez elle. Intrigué par le bruit issu d'une armoire, il y découvre le fils de la prostituée, Florentin, que sa mère cachait là durant la passe.
« L'Assassin » (Gil Blas, 1er novembre 1887 puis dans le recueil Le Rosier de Mme Husson, 1888)
Jean-Nicolas Lougère, qui a assassiné son patron, se retrouve à son procès. Il est défendu par un jeune avocat qui raconte son histoire. Veuf, Lougère a épousé une rouée qui le trompe avec ses collègues de bureau et avec le fils du patron. L'employeur, indigné, révèle à Lougère la conduite de sa femme. Il est aussitôt poignardé avec une paire de ciseaux par Lougère qui a voulu venger son honneur et celui de sa femme.
« L'Attente » (Le Gaulois, 11 novembre 1883 puis dans le recueil Le Colporteur, 1900)
Le narrateur, un notaire Maître Le Brument, expose une affaire dont il a eu la charge. Il a été appelé auprès d'une mourante qui lui a demandé de retrouver son fils. Celui-ci était en effet parti lorsqu'il avait découvert la liaison de sa mère, veuve, avec un homme qu'elle avait aimé dans sa jeunesse et que ses parents avaient refusé. Après le départ de son fils, la mère décide de ne plus revoir son amant.
« L'Auberge » (Les Lettres et les arts, 1er septembre 1886 puis dans le recueil Le Horla, 1887)
Dans les Hautes-Alpes, l'auberge de Scharenbach est occupée en été par Jean Hauser, sa femme Jeanne et leur fille Louise, et gardée en hiver par le vieux guide Gaspard Hari et le jeune Ulrich Kunsi. L'hiver venu, les Hauser retournent à Loéche et les deux hommes occupent l'auberge avec le chien Sam. Tandis que la maison est enneigée, Gaspard Hari chasse et Ulrich Kunsi pense à Louise Hauser. Un soir, Gaspard n'étant pas rentré, Ulrich part à sa recherche, en vain. L'angoisse commence à l'envahir. Une nuit, il entend un appel qu'il croit être la voix du fantôme de Gaspard. Pour vaincre sa peur, Ulrich commence à boire et se barricade dans l'auberge sans se rendre compte que le chien est sorti. Sam gratte à la porte et gémit ce qui décuple l'angoisse d'Ulrich, claquemuré dans la maison. Au printemps, les Hauser découvrent le squelette d'un chien devant la porte et, dans l'auberge, un homme hirsute et méconnaissable. Il s'agit du cadavre de Sam et d'Ulrich, devenu fou. Gaspard a défintivement disparu. Cet été-là, Louise Hauser manque mourir d'une maladie de langueur attribuée au froid de la montagne.
« Au bois » (Gil Blas, 22 juin 1886 puis dans le recueil Le Horla, 1887)
Un couple de merciers Nicolas Beaurin et sa femme comparaissent devant le maire car ils ont été surpris en flagrant délit de fornication dans un taillis par le père Hochedur. Les époux s'expliquent : sa rencontre avec son mari ne s'étant pas déroulée comme prévu, Mme Beaurain a amené son époux à la campagne pour rejouer la scène de première rencontre selon son désir et s'est donnée à lui dans les blés. Le maire les laisse partir.
« Au bord du lit » (Gil Blas, 23 octobre 1883 puis dans le recueil Monsieur Parent, 1885)
Après avoir rompu avec sa maîtresse Mme de Servry, le comte de Sallure fait une crise de jalousie à sa femme. Marguerite de Sallure accepte de se donner à lui à condition qu'il lui donne une somme d'argent qui resterait dans le ménage.
« Auprès d'un mort » (Gil Blas, 30 janvier 1883 puis dans le recueil Le Colporteur, 1900)
A Menton, au bord de la mer, un Allemand phtisique lit chaque jour un livre annoté par Schopenhauer. Il confie au narrateur la mésanventure macabre dont il a été témoin dans la chambre mortuaire de Schopenhauer qui arborait sur son lit de mort un sourire effrayant. Lors de la veillée funèbre, il entendit un bruit et vit quelque chose de blanc glisser à terre. Terrifié, il alla voir et constata qu'il s'agissait du dentier de Schopenhauer tombé de sa bouche en raison de la raideur cadavérique.
« Au printemps » (1ère publication puis dans le recueil La Maison Tellier, 1881)
Troublé par le retour du printemps, le narrateur prend un bateau sur la Seine où il rencontre une jolie ouvrière blonde. Un inconnu, qui comprend l'attirance du narrateur, le met en garde contre l'amour. Il lui raconte qu'en une situation semblable il s'est marié et le regrette amèrement. Il lui déconseille de courtiser la jeune fille plus avant.
« Autres temps » (Gil Blas, 14 juin 1882)
Il s'agit d'une scène de tribunal rustique : une femme de la campagne porte plainte contre un jeune homme qui a été son amant. Elle lui a donné sa ferme en échange mais il a épousé une autre femme, plus jeune. Le juge donne raison au jeune homme.
« Aux champs » (Le Gaulois, 31 octobre 1882 puis dans le recueil Contes de la bécasse, 1883)
Deux familles pauvres vivent dans des maisons voisines : les Tuvache et les Vallin. Elles ont chacune quatre enfants. Un jour, un couple de nobles sans enfants, M. et Mme d'Hubières, propose aux Tuvache de leur acheter le petit Charlot, mais ils refusent. Ils font alors la même proposition aux Vallin qui acceptent de donner leur petit Jean en échange d'une rente annuelle. Des années après, une voiture s'arrête et dépose un jeune homme : c'est Jean Vallin. Ses parents ont bien vécu en recevant la rente. Jaloux, Charlot Tuvache quitte ses parents en leur reprochant de ne pas l'avoir vendu. La mère Tuvache en devient presque folle.
« Aux eaux » (Le Gaulois, 24 juillet 1883)
Le marquis de Roseveyre confie à son journal son aventure avec une jeune femme peu farouche. Il a emmené Berthe avec lui dans une station thermale de Loëche, en Suisse. Il l'a fait passer pour son épouse et Berthe a bien joué son rôle. De retour à Paris, le marquis a rompu avec elle de peur d'être contraint de l'épouser.
« À vendre » (Le Figaro, 5 janvier 1885 puis dans le recueil Monsieur Parent, 1885)
Au printemps, le narrateur se promène sur la côté bretonne, près de Quimperlé. Il y aperçoit une maison blanche à vendre qui lui semble familière. En la visitant, il découvre la photographie d'une femme à laquelle il a toujours rêvé.
« L'Aventure de Walter Schnaffs » (Le Gaulois, 11 avril 1883 puis dans le recueil Contes de la bécasse, 1883)
Walter Schnaffs, un soldat prussien, a la guerre en horreur. Lors d'une attaque ennemie, il se jette dans un fossé où il a peur d'un oiseau qu'il prend pour un ennemi. Mourant de faim, il arrive au château voisin, où son casque à pointe effraie les domestiques attablés. Il entre et mange tout ce qu'il trouve puis s'endort sur la table. Des soldats français viennent l'arrêter. En prison, Schnaffs danse de joie car il est sauvé.
« L'Aveu » (Gil Blas, 22 juillet 1884 puis dans le recueil Contes du jour et de la nuit, 1885)
Alors qu'elles traient les vaches, Céleste Malivoire avoue à sa mère qu'elle est enceinte du cocher Polyte. La mère bat sa fille. Celle-ci explique qu'elle a cédé à Polyte pour ne pas payer le prix de la course en voiture jusqu'au marché. La mère Malivoire lui intime alors l'ordre de continuer ce marché jusqu'à l'accouchement.
« L'Aveugle » (Le Gaulois, 31 mars 1882 puis dans le recueil posthume Le Père Milon, 1899)
Des paysans maltraitent un aveugle, hébergé dans la famille de sa soeur. Ils se moquent de lui et lui font d'horribles farces. Un jour, afin de se débarrasser de lui, sa famille l'envoie mendier sur la route enneigée. Une semaine après, un vol de corbeaux révèle la présence du corps déchiqueté de l'aveugle.
« Le Baiser » (Gil Blas, 14 novembre 1882)
La narratrice Colette conseille à sa nièce que son mari délaisse de n'utiliser le baiser qu'avec parcimonie et intelligence.
« Le Baptême » (Le Gaulois, 14 janvier 1884 puis dans le recueil Miss Harriet, 1884)
En mai, les Dentu baptisent leur dernier-né Prosper-César. Après la cérémonie, leur oncle, le curé, prend l'enfant dans ses bras et se voit lancer des quolibets. Il n'aura jamais d'enfant, lui. Quelque temps plus tard, la mère Dentu trouve l'abbé sanglotant près du berceau.
« Le Baptême » (Gil Blas, 13 janvier 1885 puis dans le recueil Monsieur Parent, 1885)
Un vieux médecin de marine raconte un drame arrivé dans un village des environs de Pont-l'Abbé. Par un froid à pierre fendre, son jardinier, le père Kérandec, et la belle-soeur de celui-ci, la grande Kermagan, ont conduit un nouveau-né, fils du jardinier, à l'église pour le faire baptiser. Mais, selon la coutume de la région, ils exposent l'enfant tout nu sur le parvis de l'église. Après la cérémonie, ivres, ils se sont endormis dans un fossé, tandis que l'enfant est mort de froid. La mère, à laquelle la garde avait fait boire de l'essence pour la remonter, est morte elle aussi.
« La Baronne » (Gil Blas, 17 mai 1887 puis dans le recueil Le Rosier de Mme Husson, 1888)
Le narrateur raconte une histoire à son ami Boisrené. La Baronne Samoris se fait prêter un Christ Renaissance par un marchand d'antiquités, pour qu'elle puisse rencontrer des hommes, en leur proposant de l'acheter. Elle a fait aménager une chapelle dans laquelle sa fille Isabelle raccroche les futurs clients. Son Christ est donc toujours à vendre.
« La Bécasse » (Le Gaulois, 5 décembre 1882 puis dans le recueil Contes de la bécasse, 1883)
Le vieux baron des Ravots, aujourd'hui paralysé, a été le meilleur chasseur de la région. Il aime écouter des récits de chasse en compagnie de son fidèle domestique Joseph. Il a instauré une tradition : à la saison des bécasses, tous les soirs, des bécasses sont servies à dîner. Les invités laissent les têtes. Le baron en prend une, l'épingle sur un bouchon et la fait tourner pour désigner ainsi le convive qui doit raconter une histoire.
« Les Bécasses » (Gil Blas, 20 octobre 1885 puis dans le recueil Monsieur Parent, 1885)
Dans une lettre, le narrateur raconte à une amie une chasse aux bécasses près de Fécamp à laquelle participaient les frères Simon et Gaspard d'Orgemol, Jean le domestique et maître Picot. Il raconte ensuite comment le pâtre Gargan a étranglé sa femme la Martel, dite la Goutte, qui le trompait pour de l'alcool, et pourquoi il fut acquitté.
« Berthe » (Le Figaro, 20 octobre 1884 puis dans le recueil Yvette, 1884)
Le narrateur se rend en Auvergne chez son ami le docteur Bonnet. Celui-ci lui raconte l'histoire d'une belle jeune fille niaise, devenue folle, Berthe. Enfant, elle ne parlait pas et se comportait comme un animal. Pensant que le mariage et la maternité pourraient réveiller son intelligence, on la maria à un viveur Gaston du Boys de Lucelles, qui la délaissa peu après les noces. Mais, Berthe s'était attachée à lui et devint folle quand il la quitta.
« La Bête à Maît'Belhomme » (Gil Blas, 22 septembre 1885 puis dans le recueil Monsieur Parent, 1885)
Le cocher Césaire Horlaville fait monter dans sa charrette des voyageurs se rendant au Havre : le curé, l'instituteur, Maître Poiret et sa femme, Maître Rabot et son épouse la Blondel, Maître Caniveau et Maître Bel'homme. Ce dernier a mal à l'oreille et pense qu'il y a quelque chose dedans. Le curé verse du vinaigre et en fait sortir une puce !
« Les Bijoux » (Gil Blas, 27 mars 1883 puis dans le recueil Clair de lune, 1883)
Employé au Ministère de l'Interieur, M. Lantin a épousé une honnête femme dont le seul défaut est d'aimer les faux bijoux. Lorsqu'elle meurt, Lantin s'aperçoit que les bijoux sont vrais et donc ont été acquis de manière douteuse. Devenu riche, il se remarie avec une femme vraiment honnête mais qui le fait beaucoup souffrir.
« Blanc et Bleu » (Gil Blas, 3 février 1885)
Le narrateur se trouve sur une barque sur la grande bleue. Il pense à beaucoup de choses, à son ami Pol, à Jules Radier et à la demi-mondaine Sylvie Raymond. Des avalanches ont provoqué beaucoup de morts. Il médite sur l'humanité.
« Boitelle » (L'Écho de Paris, 22 janvier 1889 puis dans le recueil La Main gauche, 1889)
Antoine Boitelle, dont le métier consiste à vider les fosses d'aisance, est jadis tombé amoureux d'une jeune négresse sur le port du Havre. Il a voulu l'épouser et l'a présentée à ses parents, qui refusèrent car elle était vraiment trop noire, comme le diable. De dépit, il épousa une autre femme qui lui donna quatorze enfants, et devint "ordureux".
« Bombard » (Gil Blas, 28 novembre 1884 puis dans le recueil Toine, 1886)
Simon Bombard, un oisif, considère que la vie est faite pour s'amuser. Il épouse une Anglaise, Mme veuve Kate Robertson, qu'il trompe peu après avec la bonne Victorine. Il la paie. Sa femme s'en aperçoit et lui fait remarquer qu'il pourrait augmenter ses gages.
« Le Bonheur » (Le Gaulois, 16 mars 1884 puis dans le recueil Contes du jour et de la nuit, 1885)
On s'interroge sur la durée du sentiment amoureux. Quelqu'un raconte comment il a rencontré en Corse une femme, Suzanne de Sirmont, qui avait suivi un officier de hussard. Ils vivaient heureux malgré leur grand âge et leur infirmité.
« Boule de suif » (1880)
Un groupe de Rouennais quitte Rouen envahie par les Prussiens dans l'espoir de se rendre au Havre via Dieppe : M. et Mme Loiseau, marchands de vin en gros, M. et Mme Carré-Lamadon, propriétaires de filatures, le comte et la comtesse Hubert de Bréville, deux religieuses, Cornudet et Elisabeth Rousset dit Boule de suif, une fille galante. Dans la diligence, Boule de suif sort un panier à provisions et commence à manger. Affamés, les autres acceptent de partager son repas. À la nuit tombante, la diligence arrive à Tôtes où les passagers font halte à l'hôtel du Commerce. Par l'intermédiaire de l'aubergiste M. Follenvie, l'officier prussien fait savoir aux hôtes qu'ils ne quitteront pas l'auberge tant que Boule de suif ne lui aura pas cédé. Boule de suif refuse mais les autres passagers essaient de la persuader d'accepter cette proposition. Cornudet est contre. Cependant, Boule de suif cède pour permettre à tout le monde de repartir. Dans la diligence, chacun déballe ses provisions sans rien offrir à Boule de suif et en la critiquant. Humiliée, elle se met à pleurer.
« La Bûche » (Gil Blas, 26 janvier 1882 puis dans le recueil Mademoiselle Fifi, 1882 et 1883)
Une vieille femme et son ami Paul discutent auprès du feu. Une bûche roule soudain sur le tapis. Paul raconte alors l'idylle qu'il faillit nouer avec Berthe, la femme de son meilleur ami Julien. Une bûche enflammée ayant roulé sur le tapis, ils n'avaient pu entamer une liaison et le mari était revenu peu après.
« Le Bûcher » (Le Figaro, 7 septembre 1884)
A Etretat, le prince indien Bapu Sahib Khanderao Ghatgay meurt et son secrétaire Vasuded Madhav Samarth obtient la permission de l'incinérer sur la plage. La nuit, le narrateur croit voir l'ombre d'un immense Bouddha se détacher sur la falaise blanche.
« Ça ira » (Gil Blas, 10 novembre 1885 puis dans le recueil Monsieur Parent, 1885)
Georges, le narrateur, reconnaît dans une marchande de tabac de quanrante ans une jeune compagne des canotiers qui l'avaient surnommée « Ça ira » car elle se plaignait tout le temps de son sort. Elle eut un fils, Roger, d'un député qui lui obtint ce commerce.
« Les Caresses » (Gil Blas, 14 août 1883)
Geneviève confie à Henri son dégoût de l'acte charnel. Henri lui répond que la caresse est l'épreuve de l'amour.
« Le Cas de Madame Luneau » (Gil Blas, 21 août 1883)
Devant le juge de paix, comparaît Hippolyte Lacour, sacristain et quincailler, qui réclame cent francs à Mme Céleste-Césarine Luneau qui les lui a promis. Devenue veuve, Mme Luneau avait besoin d'être enceinte pour toucher l'héritage. Elle s'est aussi adressée à Lucas Chandelier et à Célestin-Pierre Sidoine qui ont accepté sans contrepartie.
« Ce cochon de Morin » (Gil Blas, 21 novembre 1882 puis dans le recueil Contes de la bécasse, 1883)
Labarde raconte au narrateur l'histoire de Morin, mercier à La Rochelle. Dans le train qui le ramenait de Paris, Morin a osé embrasser une jeune fille Henriette Bonnel, seule avec lui dans le compartiment. Alerté par des cris, on arrête Morin en gare de Mauzé pour outrage aux bonnes moeurs dans un lieu public. Afin d'aider Morin, Labarde se rend chez l'oncle de la jeune fille M. Tonnelet qui a porté plainte. Il tombe alors amoureux d'Henriette. Morin meurt de honte et Labarde revoit Henriette chez Maître Belloncle, le notaire qu'elle a épousé.
« Châli » (Gil Blas, 15 avril 1884)
L'Amiral de La Vallée raconte une aventure amoureuse qu'il a eu à trente ans. En mission en Inde, il fut reçu au palais du Rajah Maddan qui lui envoya six petites filles pour son plaisir. Après avoir joué avec elles, il finit par posséder la plus âgée, Châli. Avant de partir, il lui offre un petit coffret offert par le prince. Deux ans après, de passage à Bombay, La Vallée rend visite au prince et apprend que l'ambassadeur de la cour Haribadada a fait exécuter la petite fille pour avoir dérobé le coffret.
« La Chambre 11 » (Gil Blas, 9 décembre 1884 puis dans le recueil Toine, 1886)
Mme Marguerite Amandon, épouse du premier Président Amandon, est une femme respectable et respectée. Sous le nom de Mlle Clarisse, elle prend cependant des amants parmi les militaires dans la chambre 11. Une nuit, venant à un rendez-vous, elle trouve le cadavre d'un homme mort du choléra dans son lit. Elle prend peur et sa double vie est découverte.
« Le Champ d'oliviers » (Le Figaro, 19-23 février 1890 puis dans le recueil L'Inutile Beauté, 1890)
Le baron de Vilbois tombe amoureux de l'actrice Rosette qui le trompe et est enceinte. Elle lui dit que l'enfant n'est pas de lui et il se fait prêtre de désespoir. Vivant désormais dans le petit port de Garandon avec sa servante Marguerite, il reçoit la visite d'un vagabond dans lequel il reconnaît son fils. À l'issue d'un repas où ils ont bien bu, l'abbé et le vagabond se disputent. Le lendemain matin, on retrouve l'abbé Vilbois égorgé. Le fils Philippe-Auguste est arrêté. Il avait été placé dans une maison de correction après avoir torturé son beau-père le comte Philippe de Pravallon. Tout le désigne comme le coupable. Mais le doute subsiste. L'abbé ne s'est-il pas suicidé ?
« La Chevelure » (Gil Blas, 13 mai 1884 puis dans le recueil Toine, 1886)
Un médecin donne à lire au narrateur le journal d'un fou. Amateur de mobilier ancien, le fou avait acquis un vieux meuble italien dans lequel il avait trouvé une chevelure de femme. Obsédé par cette chevelure qu'il emporte partout avec lui, il affirme avoir possédé la femme morte à laquelle elle appartenait. Considéré comme fou, il est enfermé pour monomanie.
« Chronique » (Le Gaulois, 14 avril 1884)
Plusieurs faits divers sont évoqués : l'affaire Rohart (un homme tue l'amant de sa femme), l'affaire Delbarre (une femme vitriole la maîtresse de son mari), l'affaire du docteur Pomeras (qui empoisonne sa belle-mère et sa maîtresse), l'affaire Marie Lafarge (accusée d'avoir empoisonné son mari à l'arsenic).
« Clair de lune » (Le Gaulois, 1er juillet 1882 puis dans le recueil posthume Le Père Milon, 1899)
Mme Henriette Létoré avoue à sa soeur Julie Roubère qu'elle a trompé son mari avec un jeune avocat, uniquement car il y avait la lune ce soir-là à Lucerne.
« Clair de lune » (Gil Blas, 19 octobre 1882 puis dans le recueil Clair de lune, 1883)
Fanatique, l'abbé Marignan considère la femme comme une créature diabolique. Lorsqu'il apprend que sa nièce a un amoureux, il veut les surprendre mais il y a ce soir-là un magnifique clair de lune qui émeut le curé. Il s'enfuit.
« Clochette » (Gil Blas, 21 décembre 1886 puis dans le recueil Le Horla, 1887)
Le narrateur raconte qu'enfant il écoutait avec plaisir les histoires d'Hortense, une vieille couturière employée chez ses parents. Cette femme poilue et boiteuse est découverte morte dans la lingerie. Le docteur appelé pour constater le décès raconte alors l'histoire d'Hortense, tombée amoureuse de Sigisbert, l'aide de l'instituteur. S'étant cachés dans le grenier, ils avaient failli être surpris par l'instituteur Grabu. Hortense avait sauté par la fenêtre et s'était cassé une jambe. C'est pourquoi on l'avait surnommée Clochette. Ce fut son seul amour et elle est morte vierge.
« Coco » (Le Gaulois, 21 janvier 1884 puis dans le recueil Contes du jour et de la nuit, 1885)
Dans une riche ferme du pays de Caux, maître Lucas et sa femme veulent qu'on prenne soin d'un vieux cheval. Isidore Duval, dit Zidore, chargé de s'en occuper, pense qu'il s'agit d'une bouche inutile. Il le bat et l'empêche de manger, lui fait subir le supplice de Tantale, si bien que le cheval Coco meurt de faim. On l'enterre là où il est mort. L'herbe repousse plus verdoyante à l'emplacement du cadavre.
« Coco, coco, coco frais ! » (La Mosaïque, 14 septembre 1878)
Le narrateur Pierre assiste à la mort de son oncle Ollivier qui tremble en entendant le marchand de coco. Dans son testament, l'oncle raconte comment le cri du marchand de coco a toujours été associé à des moments importants de sa vie.
« Le Colporteur » (Le Figaro, 8 mars 1893 puis dans le recueil posthume Le Père Milon, 1899 et puis dans le recueil Le Colporteur, 1900)
Le narrateur aperçoit un colporteur près du lac du Bourget et se remémore un souvenir. Un soir, en rentrant à pied de Paris, suite à une partie de canotage à Argenteuil, il a été invité par un colporteur rencontré sur son chemin. Pendant que l'homme est allé chercher du vin, un individu est sorti de la chambre de sa femme Pauline, dite La Bluette.
« Comment on cause » (Gil Blas, 29 novembre 1887)
Le narrateur évoque la conversation des gens du monde avec les mêmes événements politiques, les mêmes ragots mondains, les mêmes histoires d'adultères.
« Le Condamné à mort » (Gil Blas, 10 avril 1883)
Dans l'Etat de Monaco, un homme qui a assassiné sa femme est condamné à mort. Comme il n'y a pas de bourreau, sa peine est commuée à la prison à vie. Embaucher un gardien coûtant trop cher, il est exilé avec une pension.
« La Confession » (Le Gaulois, 21 octobre 1883 puis dans le recueil Contes du jour et de la nuit, 1885)
Sur son lit de mort, Marguerite de Thérelles avoue à sa soeur Suzanne qu'elle a empoisonné le fiancé de celle-ci, Henry de Sampierre, par jalousie. Elle lui a fait manger des gâteaux dans lesquels elle avait pilé du verre.
« La Confession » (Gil Blas, 12 août 1884 puis dans le recueil Le Rosier de Mme Husson, 1888)
Le capitaine Hector-Marie de Fontenne a épousé Laurine d'Estelle, qui était une enfant délurée. Vertueux, le capitaine se laisse un jour entraîner à boire et se réveille dans le lit d'une fille. Il confesse son inconduite à son épouse qui éclate de rire, ce qui suggère qu'elle-même n'était pas fidèle.
« La Confession » (Le Figaro, 10 novembre 1884 puis dans le recueil Toine, 1886)
On donne lecture du testament de M. Badon-Leremincé en présence de M. Poirel de la Voulte, son gendre notaire. Il avoue avoir exposé sur une fenêtre en plein hiver l'enfant qu'il avait eu d'une maîtresse, afin de pouvoir épouser celle qu'il aimait follement.
« La Confession de Théodule Sabot » (Gil Blas, 9 octobre 1883 puis dans le recueil Toine, 1886)
Théodule Sabot, menuisier à Martinville, se proclame athée. Un jour, le curé Maritime obtient des fonds pour restaurer son église. Théodule Sabot accepte de se confesser et de communier pour obtenir sa part du marché. Durant la confession, il avoue aller voir les prostituées mais que ce n'est pas péché puisqu'il paie toujours.
« Confessions d'une femme » (Gil Blas, 28 juin 1882 puis dans le recueil posthume Le Père Milon, 1899)
La narratrice, mariée au comte Hervé de Ker..., un Breton jaloux, assiste à l'assassinat du garde, censé être son amant alors qu'il était celui de la bonne Paquita. Devant ce drame, elle promet d'être vraiment infidèle à son mari.
« La Confidence » (Gil Blas, 20 août 1885 puis dans le recueil Monsieur Parent, 1885)
La marquise de Rennedon raconte à son amie la petite baronne Marie de Grangerie le tour qu'elle a joué à son mari. Elle l'a enfin trompé avec celui qu'il soupçonnait.
« Conflits pour rire » (Gil Blas, 1er mai 1882)
En Normandie, un curé, choqué de voir des nus, recouvre de vêtements les statues. Il décide ensuite d'ôter les attributs d'Adam sur une statue de son église. Il est surpris en train d'émasculer la statue et arrêté par les agents du maire.
« Conte de Noël » (Le Gaulois, 25 décembre 1882 dans le recueil Clair de lune, 1883)
Le père Vatinel, forgeron, a donné à manger à sa femme un oeuf qu'il a trouvé dans la neige et qui l'a rendue comme possédée. Le docteur Bonenfant la conduit à la messe dans l'espoir d'un miracle. Elle tombe en catalepsie et au bout de 40 heures, elle est guérie.
« Correspondance » (Gil Blas, 30 août 1882 puis dans le recueil posthume Le Père Milon, 1899)
Dans un échange de lettres entre une nièce et sa tante, Mme Berthe de X... s'indigne de l'impolitesse et de la muflerie des hommes. Sa tante Mme Geneviève de Z... leur trouve des circonstances atténuantes.
« Cri d'alarme » (Gil Blas, 23 novembre 1886 puis dans le recueil posthume Le Père Milon, 1899 et dans le recueil Le Colporteur, 1900)
Un jeune homme reçoit à dîner sa maîtresse, une femme mariée. Sous l'effet de l'alcool, elle lui fait des confidences et il découvre la duplicité de sa maîtresse et des femmes en général.
« Le Crime au père Boniface » (Gil Blas, 24 juin 1884 puis dans le recueil Contes du jour et de la nuit, 1885)
Le facteur Boniface, qui adore les faits divers, vient de lire dans le journal l'histoire d'un crime atroce. Durant sa tournée, il entend des gémissements en provenance de la maison du percepteur Chapastis. Il prévient les gendarmes, notamment le brigadier Malautour et le gendarme Rautier, qui se rendent aussitôt sur les lieux. Ils s'aperçoivent alors qu'il n'y a pas de crime mais que les cris étaient ceux de la femme du percepteur en pleins émois amoureux.
« Décoré ! » (Gil Blas, 13 novembre 1883 puis dans le recueil Les Soeurs Rondoli, 1884)
Alexandre Sacrement rêve de recevoir une décoration. Envoyé en province pour effectuer des recherches, il revient plus tôt et surprend sa femme, enfermée dans sa chambre, affolée. Il voit un pardessus décoré et sa femme Jeanne lui explique qu'elle a obtenu qu'il soit décoré grâce au député Rosselin. Le Journal officiel indique quelques jours plus tard la décoration comme chevalier de la Légion d'honneur obtenue par Sacrement pour services exceptionnels.
« Découverte » (Le Gaulois, 4 septembre 1884 puis dans le recueil Monsieur Parent, 1885)
Le narrateur rencontre sur un bateau qui va du Havre à Trouville son ami Henri Sidoine qu'il n'a pas vu depuis dix ans. Henri a épousé une Anglaise Kate dont il a été très amoureux. Mais il ne l'aime plus depuis qu'elle a appris le français.
« Denis » (Le Gaulois, 28 juin 1883 puis dans le recueil Miss Harriet, 1884)
M. Marambot, ancien pharmacien, a pour fidèle domestique Denis. Ce dernier tente de tuer son patron pour le voler mais Marambot n'a pas reçu d'argent escompté. Denis le soigne alors et Marambot décide de le garder à son service malgré son forfait. Il avertit cependant Denis qu'il a déposé chez un notaire un testament le dénonçant au cas où il lui arriverait malheur. Un jour, Denis est arrêté pour le vol de deux canards et accuse son maître de l'avoir dénoncé. Les gendarmes sont ainsi mis au courant de la tentative d'assassinat. Lors du procès, Marambot et son avocat font acquitter Denis qui est placé aux frais de son maître dans un asile de fous.
« De Paris à Heyst » (Le Figaro, 16 juillet 1887)
Récit du voyage en mongolfière, Le Horla, par Maupassannt qui loue les prouesses techniques.
« Deux amis » (Gil Blas, 5 février 1883 puis dans le recueil Mademoiselle Fifi, 1883)
Durant la guerre de 1870, deux amis, l'horloger Morissot et le mercier Sauvage décident d'aller à la pêche malgré les hostilités. Arrêtés comme espions, ils sont fusillés, n'ayant pu donner le mot de passe.
« Le Diable » (Le Gaulois, 5 août 1886 puis dans le recueil Le Horla, 1887)
Tandis qu'Honoré Bontemps pense à rentrer son blé par une journée de juillet, sa mère se meurt. Le médecin lui conseille d'embaucher la mère Rapet pour la garder et la veiller jusqu'au bout. La Rapet demande un forfait, pensant que la vieille femme n'en a plus pour très longtemps. Mais celle-ci ne meurt pas aussi vite que prévu. La Rapet lui raconte alors qu'au moment de mourir on voit le diable et elle se déguise pour effrayer la vieille qui meurt de peur. Le fils est déçu d'avoir trop donné à la Rapet, l'agonie ayant duré moins que prévu.
« Les Dimanches d'un bourgeois de Paris » (Le Gaulois, 31 mai-16 août 1880)
Commis principal au Ministère, Patissot a 52 ans. Sa ressemblance avec Napoléon III lui procure de l'avancement. Il décide de s'aérer le dimanche et d'aller visiter les environs de Paris. 1ère : Patissot veut aller à Versailles mais s'égare et se retrouve à Bougival. Dans la forêt, il rencontre une femme également perdue et est contraint de l'inviter à déjeuner. 2e : il va à Colombes chez son collègue Boivin, dit Boileau, le vieil expéditionnaire, dont la femme est une mégère. 3e : il va pêcher à Bezons avec Boivin et n'attrape qu'un petit poisson. 4e : en compagnie de son cousin journaliste, Patissot rend visite au peintre Meissonier et à Zola, et en tire une grande fierté. 5e : il assiste à la fête donnée par l'Empereur de Russie et le Prince de Galles. 6e : à Saint-Germain, un bourgeois lui confie son dégoût pour les femmes. 7e : il assiste aux régates de Maisons-Laffitte avec Octavie, une fille des Folies-Bergère, qui lui fait dépenser beaucoup d'argent et se moque de lui. 8e : Antoine Perdrix, son chef de bureau, l'invite à une réception pour fêter sa Légion d'honneur. Y participent également M. Capitaine, le sous-chef, M. de Sombreterre, Vallin et Rade. 9e : Patissot assiste à une séance publique pour la revendication des droits des femmes. Y participent Zoé Lamour, Eva Schourine, nihiliste russe, Césarine Brau et Sapience Cornut.
« Divorce » (Gil Blas, 21 février 1888 puis dans le recueil Le Rosier de Mme Husson, 1888)
Maître Bontran, avocat expert en divorces, reçoit un ancien notaire qui lui raconte comment il a épousé une jeune femme connue par annonce, dotée de 25 mille francs. Il découvre ensuite qu'elle a quatre enfants de quatre pères différents et qu'elle avait constitué sa dot ainsi. Il ne lui reste plus qu'à reconnaître les enfants.
« Le Docteur Héraclius Gloss » (La Revue de Paris, 15 novembre et 1er décembre 1921)
Le docteur Héraclius Gloss recherche sans relâche la vérité philosophique et croit l'avoir trouvée dans un manuscrit métempsycosiste. Il change de vie et de caractère, respecte les animaux et adopte un singe. Un jour, il sauve un chat de la noyade mais laisse mourir l'enfant qui le persécutait. On l'enferme dans un asile où il rencontre l'auteur du manuscrit qui se prend pour Pythagore. Redevenu lui-même, il est libéré. Il prend en haine tous les animaux, tuent ceux qu'il croise et est reconduit à l'asile.
« Le Donneur d'eau bénite » (La Mosaïque, 10 novembre 1877)
Pierre le charron et sa femme Jeanne parcourent la France pour retrouver leur fils Jean disparu depuis quinze ans. Ils vendent tous leurs biens, mendient et se fixent à Paris où Pierre devient donneur d'eau bénite dans une église. Un jour, il reconnaît son fils qui avait été enlevé par des saltimbanques, puis recueilli par une dame qui lui a donné une bonne éducation.
« La Dot » (Gil Blas, 9 septembre 1884 puis dans le recueil Toine, 1886)
Maître Simon Lebrument épouse Jeanne Cordier pour sa dot. Ils partent pour Paris où il l'abandonne, partant avec sa dot, et où elle erre seule.
« Duchoux » (Le Gaulois, 14 novembre 1887 puis dans le recueil La Main gauche, 1889)
Le baron de Mordiane ne peut plus supporter sa vie de solitude. Il se souvient alors de l'enfant qu'il a eu jadis et se rend à Marseille où il retrouve son fils, M. Duchoux. C'est un homme chauve, malpropre et prétentieux, marié à Joséphine. Le baron est déçu.
« L'Endormeuse » (L'Écho de Paris, 16 septembre 1889)
Le narrateur lit dans le journal qu'il y a plus de 8 500 suicides par an. Dans un rêve éveillé, il imagine un établissement où le client viendrait acheter la mort. Il se rendrait dans une serre, s'allongerait sur une chaise longue et respirerait un gaz parfumé et létal.
« En famille » (La Nouvelle Revue, 15 février 1881 puis dans le recueil Le Horla, 1887)
Alfred Caravan, commis principal au Ministère de la Marine, vit à Courbevoie avec sa famille : sa femme, sa fille Marie-Louise, son fils Philippe-Auguste et sa vieille mère. Mme Caravan mère meurt subitement et le docteur Chenet, ancien officier de santé, vient constater le décès. Tandis que Caravan est très affligé par la disparition de sa mère, sa femme récupère la commode et la pendule qui se trouvaient dans la chambre de la défunte. Les Braux, dont la soeur d'Alfred, viennent pour réclamer l'héritage. Mais la vieille femme se réveille de ce qui n'était qu'une syncope et réclame ses meubles.
« L'Enfant » (Le Gaulois, 24 juillet 1882 puis dans le recueil Clair de lune, 1883)
Jacques Bourdillère, célibataire endurci, a fini par se marier avec la jeune Berthe Lannis. Il s'absente le soir ces noces pour aller au chevet de son ancienne maîtresse la fille Ravet, qui se meurt alors qu'elle est en couches. Au petit matin, Jacques ramène à Berthe l'enfant qu'il a eu avec sa maîtresse et qu'elle accepte d'élever comme le sien.
« L'Enfant » (Gil Blas, 18 septembre 1883)
On raconte à table des faits divers, surtout des infanticides dont la baronne se dit indignée. Un docteur raconte alors l'histoire d'une jeune veuve, Mme Hélène, victime de ses sens, qui était tombée enceinte de son jardinier et se débarrassa de l'enfant qu'elle portait. Elle se mit devant une glace, s'ouvrit le ventre, sortit le foetus qu'elle lança dans la cheminée puis s'évanouit.
« En mer » (Gil Blas, 12 février 1883 puis dans le recueil Contes de la bécasse, 1883)
Le bateau de Javel s'est brisé sur les rochers lors d'une tempête. Patron d'un chalutier, Javel avait obligé son jeune frère qui s'était pris le bras dans les cordes du chalut, à s'amputer afin de ne pas perdre le bateau. Il avait placé la bras dans un barril de sel et l'avait enterré à son retour.
« Enragée ? » (Gil Blas, 7 août 1883 puis dans le recueil Le Rosier de Mme Husson, 1888)
Une jeune femme écrit à son amie Geneviève pour lui raconter son voyage de noces. Avant de partir, elle a été mordue par son chien Bijou et craint d'avoir contracté la rage. Pendant le voyage, Henry, son mari, essaie de consommer le mariage mais la jeune épousée le repousse et fait des crises de nerfs, qui sont pour elle des symptômes de la rage. Tout finit par s'arranger et la narratrice se moque de sa naïveté.
« En voyage » (Gil Blas, 10 mai 1882)
En voyage dans le Midi, le narrateur raconte par lettre un drame qui a eu lieu dans une orangeraie. Deux frères jouent près d'une citerne, quand l'aîné tombe dans l'eau. Leur précepteur se noie en portant secours au garçonnet. Le cadet réussit à attraper la main de son frère en attendant des secours qui ne viennent pas. À la tombée de la nuit, l'aîné lâche prise et disparaît dans l'eau. Plein de douleur, le cadet va prévenir ses parents et l'on retrouve les deux corps le lendemain.
« En voyage » (Le Gaulois, 10 mai 1883 puis dans le recueil Miss Harriet, 1884)
Dans un wagon, des voyageurs se racontent des histoires horribles vécues dans un train. Un médecin évoque une de ses patientes, une Russe poitrinaire, qui allait dans le sud de la France pour se soigner. Un homme, le poignet en sang, entre dans son compartiment alors que le train approche de la frontière. Il lui demande de lui venir en aide et elle le fait passer pour son domestique, mais lui demande en échange de ne jamais lui adresser la parole. Tombé amoureux d'elle, il la suit partout. À la mort de sa bienfaitrice, il demande à la voir et dépose un baiser sur la main de la défunte.
« En wagon » (Gil Blas, 24 mars 1885 puis dans le recueil Monsieur Parent, 1885)
L'abbé Lecuir ramène de Paris Roger de Sarcagnes, Gontran de Vaulacelles et Roland de Bridoie, trois fils de famille, élevés chez les Jésuites et couvés par leurs mères qui craignent les mauvaises rencontres des trains. Or, l'abbé est obligé d'aider une jeune femme à accoucher dans le compartiment. Les trois garçons n'ont pas le droit de regarder et obéissent, eux qui croient que les enfants naissent dans les choux.
« L'Épave » (Le Gaulois, 1er janvier 1886)
Un inspecteur d'une compagnie d'assurances se rend à La Rochelle pour constater qu'un trois-mâts s'est échoué sur l'île de Ré. Sur le navire, il rencontre un Anglais et ses trois filles. L'aînée Kate l'attire particulièrement. L'épave se trouve soudain entourée par la mer. Croyant sa denière heure arrivée, l'inspecteur saisit la jeune fille et la couvre de baisers. Une barque arrive à temps pour les délivrer. Un peu plus, et il demandait Kate en mariage. Ils s'écrivent cependant jusqu'à la mort de Kate. Au soir de sa vie, ce souvenir émeut encore le narrateur.
« Épaves » (Le Gaulois, 9 décembre 1881)
A l'arrière-saison, le narrateur se promène sur les rivages d'Étretat. Il apprend par un matelot que le violoniste Rivoil va épouser uen demoiselle Bautané, une laissée pour compte. La future union de ces deux épaves laisse le narrateur mélancolique.
« L'Épingle » (Gil Blas, 13 août 1885 puis dans le recueil Monsieur Parent, 1885)
Le narrateur rend visite à un homme qui a dépensé toute sa fortune pour la belle Jeanne de Limours. Il essaie d'amasser encore un million pour vivre un an avec elle. Il ne possède d'elle qu'une épingle à cheveux avec laquelle elle a voulu lui crever les yeux.
« Les Épingles » (Gil Blas, 10 janvier 1888 puis dans le recueil La Main gauche, 1889)
Une jeune homme raconte à son ami comment il a été quitté par ses deux maîtresses. Celles-ci ont communiqué entre elles à l'aide d'épingles plantées dans son rideau et l'ont quitté le même jour pour lui donner une leçon.
« L'Épreuve » (L'Écho de Paris, 13 juillet 1889 puis dans le recueil L'Inutile Beauté, 1890)
Les Blondel forment un ménage orageux. Un jour, Mme Blondel dit à son mari que les cocus sont les derniers avertis et qu'il est aussi bête qu'eux. Il soupçonne son ami Tancret, l'invite à dîner et est étonné de voir le bon accueil qui lui est fait.
« L'Ermite » (Gil Blas, 26 janvier 1886 puis dans le recueil La Petite Roque, 1886)
Un homme s'est réfugié sur l'Estérel et médite sur son passé. Célibataire, il a fait la rencontre d'une serveuse de brasserie et a passé la nuit avec elle. Au petit matin, il voit son propre portrait sur la cheminée. La jeune fille lui dit que c'est celui de son père. La vie lui semble alors insupportable. Il fait remettre la moitié de sa fortune à la fille et se fait ermite.
« Étrennes » (Gil Blas, 7 janvier 1887 puis dans le recueil posthume Le Père Milon, 1899 et dans le recueil Le Colporteur, 1900)
Un premier de l'an, Irène, maîtresse de Jacques de Randal, vient lui annoncer que son mari l'a battue et qu'elle veut habiter avec lui. Il refuse puis accepte en la voyant si butée. Elle avoue alors qu'il s'agissait d'un mensonge et qu'il vient de lui donner de belles étrennes, celles du coeur.
« La Farce » (Gil Blas, 18 décembre 1883 puis dans le recueil Le Colporteur, 1900)
Le narrateur est un farceur. À quinze ans, il a mis du phosphore de chaux dans le pot de chambre de Mme Dufour, une vieille femme insupportable, ce qui produit des détonations et une odeur infecte.
« Farce normande » (Gil Blas, 8 avril 1882 puis dans le recueil Contes de la bécasse, 1883)
Jean Patu, un riche fermier passionné de chasse, épouse Rosalie Roussel qui a une grosse dot. Au moment où les époux se mettent au lit, un coup de feu retentit. Patu, en colère, sort avec son fusil. Le lendemain matin, on le retrouve ficelé à un arbre avec une pancarte indiquant : « Qui va à la chasse perd sa place. »
« La Femme de Paul » (1ère publication dans le recueil La Maison Tellier, 1881)
L'été, les canotiers et les promeneurs prennent d'assaut les bords de Seine. Parmi eux, Paul Baron, fils d'un sénateur, et Madeleine, sa maîtresse se trouvent à la Grenouillère. Madeleine est attirée par la lesbienne Pauline et quitte son amant. Ayant découvert les deux femmes enlacées, Paul se noie dans la Seine.
« La Fenêtre » (Gil Blas, 10 juillet 1883 puis dans le recueil Le Rosier de Mme Husson, 1888)
Le narrateur M. de Brides s'éprend d'une jeune veuve Mme de Jadelle et la demande en mariage. Elle n'acceptera sa proposition qu'après l'avoir observé quelque temps. Il habite sous son toit et séduit la bonne Césarine. Un jour, il voit les fesses de la jeune femme par la fenêtre ouverte et les embrasse mais il s'agissait de Mme de Jadelle qui le chasse à jamais.
« Le Fermier » (Le Gaulois, 11 octobre 1886 puis dans le recueil Le Colporteur, 1900)
Le baron René du Treilles raconte au narrateur comment sa bonne, Louise, mourut d'amour pour lui, après avoir épousé son valet Jean Lebrument. Avant de mourir, elle avoua son secret à son mari pour qu'il le répète à son maître.
« La Ficelle » (Le Gaulois, 25 novembre 1883 puis dans le recueil Miss Harriet, 1884)
A la foire de Goderville, Maître Hauchecorne ramasse un petit bout de ficelle quand il s'aperçoit que son ennemi Maître Malandain, le bourrelier, l'observe. Honteux, il fait semblant de faire autre chose puis passe son chemin. Le garde champêtre signale la perte d'un portefeuille et peu après, un brigadier vient chercher maître Hauchecorne pour qu'il comparaisse devant le maire pour le vol du portefeuille. Maladain l'a dénoncé. Il raconte l'histoire de la ficelle mais personne ne le croit. Un valet de ferme rapporte le portefeuille perdu ce qui n'innocente pas Hauchecorne pour autant. On pense en effet qu'il avait un complice. Incapable de prouver son innocence, Hauchecorne tombe malade et meurt.
« Fini » (Le Gaulois, 27 juillet 1885 puis dans le recueil Le Colporteur, 1900)
Le comte de Lormerin, dit Jacquelet, est invité par la baronne Lise de Vance, dite Fleur-de-Cendre, une maîtresse qu'il a eue il y a vingt-cinq ans. Sa fille Renée est la réplique exacte du souvenir qu'il a gardé de sa mère. En rentrant chez lui, il se regarde dans le miroir et se dit que c'est fini pour lui.
« La Folle » (Le Gaulois, 5 décembre 1882 puis dans le recueil Contes de la bécasse, 1883)
Mathieu d'Endolin raconte une anecdote de la guerre de 1870. Il avait pour voisine une vieille folle alitée. Douze soldats prussiens viennent occuper sa maison et l'officier veut la voir levée. Pensant qu'elle résiste, il la fait porter sur son matelas dans la forêt d'Imauville. L'automne suivant, le narrateur trouve le crâne de la folle dans un fossé.
« Fou ? » (Gil Blas, 23 août 1882 puis dans le recueil Mademoiselle Fifi, 1883)
Le narrateur, fou amoureux de sa femme, ne peut supporter qu'elle le délaisse pour un cheval avec lequel elle parcourt les forêts. Un jour, il tend un piège, tue le cheval puis sa maîtresse.
« Garçon, un bock !... » (Gil Blas, 1er janvier 1884 puis dans le recueil Miss Harriet, 1884)
Le narrateur, un commerçant, erre sous la pluie et entre dans une brasserie. Il y retrouve un ancien camarade de collège, le comte Jean des Barrets, qu'il a du mal à reconnaître tant il est sale et vieilli pour trente ans. Il raconte au narrateur un épisode traumatisant de son enfance qui a influencé toute sa vision de la vie. Il a surpris son père en train de battre sa mère avec violence.
« Le Garde » (Le Gaulois, 8 octobre 1884 puis dans le recueil Yvette, 1884)
Le chasseur Boniface raconte une histoire. Il avait engagé le père Cavalier, un ancien gendarme, pour garder son terrain près de Jumièges. Marius, le neveu de Cavalier, fut surpris en train de braconner sur la propriété de Boniface. Fortement réprimandé par son oncle, Marius se venge en mettant le feu à la maison. Cavalier le tue alors d'un coup de fusil.
« Le Gâteau » (Gil Blas, 19 janvier 1882 puis dans le recueil posthume Le Père Milon, 1899)
La belle Mme Anserre reçoit chez elle des personnalités qui ont l'honneur de couper la brioche et d'obtenir les faveurs de l'hôtesse. Cependant, personne ne veut plus couper la brioche maintenant que Mme Anserre a perdu de ses charmes.
« Le Gueux » (Le Gaulois, 9 mars 1884 puis dans le recueil Contes du jour et de la nuit, 1885)
Nicolas Toussaint, dit Cloche, un mendiant, a tellement faim qu'il tue une poule de maître Riquet. Surpris par le propriétaire qui le roue de coups, il est jeté en prison. On le retrouve mort le lendemain matin car personne n'avait pensé à lui donner à manger.
« Hautot père et fils » (L'Écho de Paris, 5 janvier 1889 puis dans le recueil La Main gauche, 1889)
Le père Hautot est blessé à mort un jour de chasse, alors que sont présents M. Bermont le percepteur et M. Mondaru le notaire. Avant de mourir, il avoue à son fils sa liaison avec Caroline Donet et lui fait promettre de lui donner une part de l'héritage. Arrivé chez elle, César Hautot découvre qu'elle a un fils Emile, qui est son demi-frère. Il prendra l'habitude d'aller la voir régulièrement comme son père, chaque jeudi.
« L'Héritage » (La Vie militaire, du 15 mars au 26 avril 1884 puis dans le recueil Miss Harriet, 1884)
César Cachelin, commis principal dans un ministère, marie sa fille Coralie, qui doit hériter de sa tante Mlle Cachelin, à son collègue Lesable. À la mort de Mlle Charlotte, les Cachelin-Lesable se rendent chez le notaire pour toucher l'héritage. Mais le couple de jeunes mariés n'aura ce dernier que s'il a un enfant dans les trois ans. Ce délai passé, toute la fortune ira aux bonnes oeuvres. Alors que le ministère croit qu'ils sont devenus riches, Lesable travaille avec acharnement sans obtenir la promotion escomptée, et s'efforce de procréer, en vain. Il en tombe malade. Bientôt, il devient la risée de sa femme et de son beau-père qui lui reproche d'être impuissant. La nouvelle se répand au bureau. L'urgence pousse les Cachelin à inviter le beau Maze qui supplée à Léopold Lesable. Coralie annonce qu'elle est enceinte ce qui rejouit toute la famille. Maze est tenu à l'écart. Elle accouche d'une fille, Désirée, et touche l'héritage. Pour le baptême, on invite tous les collègues du ministère : Pitolet, Boissel, Torcheboeuf, le père Savon. Un invité fait remarquer que la petite fille a l'air d'une petite Mazette, bon mot qui fait le tour du ministère.
« Histoire corse » (Gil Blas, 1er décembre 1881)
Lors d'un voyage en Corse, le narrateur est reçu par Paolo Calabretti qui lui raconte les crimes commis dans le pays. Sa femme lui écrit de Paris pour lui demander de lui envoyer un petit revolver, ce qu'il fait.
« Histoire d'un chien » (Le Gaulois, 2 juin 1881)
Le narrateur raconte l'histoire du cocher François, devenu fou après que son maître lui a fait noyer sa chienne Cocote.
« Histoire d'une fille de ferme » (La Revue politique et littéraire, 26 mars 1881, puis dans La Maison Tellier, 1881)
Rose, une servante de ferme, s'est laissé séduire par Jacques, garçon d'écurie qui lui a promis de l'épouser. Apprenant qu'elle est enceinte, Jacques quitte définitivement la ferme. Quelque temps plus tard, Rose est appelée chez sa mère malade, et accouche d'un enfant qu'elle place chez des voisins. De retour à la ferme, où personne n'est au courant, elle travaille avec acharnement pour gagner plus d'argent. Son patron Maître Vallin la demande en mariage. Elle refuse à plusieurs reprises mais une nuit, il la viole. Ils se marient mais bientôt Vallin devient sombre et la bat car elle ne lui donne pas d'enfant. Un jour qu'il la frappe plus que de coûtume, elle lui avoue qu'elle a eu un enfant de Jacques. Vallin, ravi, lui demande d'aller chercher l'enfant placé en nourrice.
« Histoire vraie » (Le Gaulois, 18 juin 1882 puis dans le recueil Contes du jour et de la nuit, 1885)
M. de Varnetot raconte comment il a fait un enfant à Rose, sa bonne, contre un cheval. Il lui fait épouser le fils Paumelle qui accepte le mariage contre une forte dot. Mais Rose, très éprise de son maître, finit par en mourir.
« L'Homme de Mars » (Paris-Noël, 1887-1888)
Un peit homme raconte au narrateur qu'il a aperçu un soir un globe de cristal dans le ciel, une sorte de vaisseau sidéral avec tout son équipage.
« L'Homme-fille » (Gil Blas, 13 mars 1883 puis dans le recueil Toine, 1886)
Ce conte se présente comme une physiologie. Le narrateur fait le portrait du jeune arriviste dont le tempérament est celui d'une fille de joie, avec laquelle il forme d'ailleurs un couple.
« Le Horla » (Gil Blas, 26 octobre 1886)
Doutant de la folie d'un de ses patients, le docteur Marrande le convoque devant une assemblée de trois aliénistes et quatre savants pour que le malade raconte l'histoire qui s'est passée un an plus tôt. Il a eu plusieurs malaises, des colères subites et bizarres, a souffert d'insomnies et d'hallucinations. Sa carafe se vidait toute seule la nuit. Il a vu une rose se détacher et se suspendre dans l'air toute seule. Il a appelé Horla la mystérieuse puissance qu'il sent en permanence à ses côtés. Une épidémie de folie sévit au Brésil et le malade se souvient parfaitement avoir vu passer un trois-mâts brésilien quelques jours avant les premières attaques du mal.
« Le Horla » (dans le recueil Le Horla, 1887)
Un narrateur raconte dans son journal intime, du 8 mai au 10 septembre, les manifestations surnaturelles dont il a été victime. Il vit seul avec ses domestiques dans une maison près de Rouen. Il est pris de malaises insolites qui s'amplifient de jour en jour. Différents voyages le soulagent mais, dès son retour, ses maux reprennent. Il sent une présence invisible qui se nourrit de lui. Il se livre à plusieurs expériences et prouve l'existence d'une puissance vampirique dans sa chambre. La lecture d'un article de journal lui fait supposer qu'une race d'êtres invisibles et supérieurs qu'il appelle Horla est en train de s'emparer de l'humanité tout entière. Il décide alors de tuer cet être vampirique en mettant le feu à sa maison où il pense l'avoir piégé. Mais il ne provoque que la mort de ses domestiques et se sent toujours possédé. Le journal s'arrête sur sa décision de se suicider.
« L'Horrible » (Le Gaulois, 18 mai 1884 puis dans le recueil Le Colporteur, 1900)
Le général de G... raconte deux histoires horribles. 1) Durant la guerre de 1870, les soldats tuent un homme qui suivait le bataillon et qu'ils prennent pour un espion. Or, il s'agissait d'une femme qui cherchait son fils. 2) Il s'agit de l'affaire Flatters. Affamés, des soldats perdus dans le désert finissent par s'entredévorer. Le lieutenant Flatters fut massacré par les Touaregs près d'un point d'eau.
« Humble drame » (Gil Blas, 2 octobre 1883)
Le narrateur rencontre une vieille femme qui pleure au milieu des ruines. Elle lui raconte que, depuis que son fils est marié, il ne vient plus la voir.