Au lendemain de la défaite française de 1870, les Allemands ocupent un château du XVIIIe siècle et n'hésitent pas à se livrer à des actes de vandalisme, sous l'oeil impassible d'un vieux paysan, le père Milon, devenu pour eux, une sorte de factotum. De leur côté, les villageois terrifiés se taisent. Dans l'ombre pourtant, un (ou des) Français irréductibles se rebellent et l'on trouve, de temps en temps, des têtes d'Allemands coupées, ici et là. Il faut toute l'autorité du curé du village pour faire entendre la voix de l'église à Herr Major, capitaine, épargnant ainsi de cruelles sanctions à ses paroissiens. Toutefois, la cloche de l'église restera muette, comme l'a décidé le prêtre, signifiant ainsi la douleur des Français humiliés. Le drame va donc se nouer à l'occasion d'une fête organisée par Herr Major qui, pour la circonstance, a fait venir de Rouen des prostituées. C'est l'une d'elles, la plus menue, Rachel, qui relèvera les insultes proférées par un jeune dandy, le marquis von Eyrik, surnommé Mlle Fifi...
Comme l'indique le sous-titre du téléfilm « d'après trois contes de Maupassant », l'adaptation de Claude Santelli utilise trois contes traitant de la guerre de 1870 : « Mademoiselle Fifi », « Le Père Milon » et « La Folle ». Le personnage du Prussien Fifi emprunte cependant certains traits psychologiques à Moiron, héros du conte éponyme, même si le titre n'est pas inscrit au générique. On peut noter des allusions à d'autres nouvelles, dont « La Peur » (1884). |